Grâce au récit d'Hérodote, on avait pu déterminer qu'à
intervalles réguliers, le sens de rotation de la Terre effectuait un va et
vient. On remarquera tout d'abord que la durée de la dynastie qui régna pendant
plus de 10 millénaires sur l'Égypte est en contradiction totale avec les
données actuelles qui fixent le point de départ de cette civilisation à -3150
av JC, ce qui entache sérieusement la crédibilité de l'Histoire officielle.
On remarquera ensuite que la
cause du cataclysme n'est pas mentionnée dans le récit d'Hérodote. En fait,
cela correspond assez bien à la manière de procéder des anciens sages. En plus
de son mode de transmission par voie orale, la science antique (la sagesse)
était très compartimentée ce qui rendait nécessaire un travail de recoupement
pour la rendre utilisable. Aujourd'hui encore, la plupart de ceux qui étudient les
données Traditionnelles n'ont aucune idée de ce dont il est question en vérité.
À l'inverse du mode de pensée
strictement analytique, une information pourra être diluée parmi une variété de
sujets quand elle ne sera pas carrément occultée par les circonvolutions d'une
phraséologie absconse afin de dissuader les profanes.
Pour mettre à jour, le mystère
du cycle de la grande catastrophe, il va donc falloir effectuer un tel travail
de recoupement et rassembler une à une les pièces du puzzle afin d'obtenir une
vision globale de l'événement.
Tout en restant dans le cadre
que l'on s'est fixé, celui de l'ancienne Égypte, on peut aisément en déduire
des informations complémentaires qui viendront s'ajouter à ce que l'on a pu
appréhender précédemment. Encore une fois, c'est via les grecs que nous avons
connaissance du discours d'un prêtre égyptien.
Le récit de Solon rapporté par
Platon
Dans le "Timée",
Platon rapporte la discussion que Solon, l'un des 7 sages de la Grèce, eu avec
un prêtre du temple de Sais en Egypte. Celle -ci a été consignée sur un
manuscrit conservé par le père de Platon, Critias.
Cette discussion se concentre
surtout la destruction du royaume de l'Atlantide il y a 12 900 ans, un fait
dont il faudra tenir compte si l'on veut faire toute la lumière sur le mystère
du cycle de la catastrophe.
Le prêtre de Sais aborde d'emblée Solon sur un ton narquois en lui faisant
remarquer l'étendue de son ignorance et que celle ci est due à l'absence des
écoles de sagesse, une chaîne de transmission destinée à assurer la sauvegarde
d'un savoir Traditionnel à travers les siècles. Aux yeux des égyptiens, les
grecs ne sont que des enfants ignorants :
« C’est alors qu’un prêtre dont
l’âge était particulièrement avancé, l’interrompit :
-Solon, Solon, vous autres Grecs
êtes toujours des enfants ; vieux, un Grec ne peut l’être.
Sur ce, Solon s’enquit :
-Que veux-tu dire par là ?
Et le prêtre de répondre :
-Jeunes vous l’êtes par l’âme,
car vous n’avez en elle aucune vieille opinion transmise depuis l’antiquité de
bouche à oreille ni aucun savoir blanchi par le temps.
Puis il oriente la discussion
sur le cycle de la catastrophe, celle ci est un phénomène global (le genre
humain est détruit) qui s'est répété à maintes reprises. Si les grecs n'en ont
pas connaissance, c'est que seules les écoles de sagesse sont à même
d'entretenir le souvenir d'un tel cataclysme. Le prêtre lui précise ensuite que
les destructions les plus importantes sont causées par le feu et l'eau mais
qu'il y a également divers autres causes qui rentrent en jeu :
Voici pourquoi. Bien des fois et
de bien des manières, le genre humain été détruit, et il le sera encore. Les
catastrophes les plus importantes sont dues au feu et à l’eau, mais des
milliers d’autres causes provoquent des catastrophes moins importantes.
Voilà venu le moment de faire le
recoupement avec le récit d'Herodote. Ce dernier rapportait qu'à intervalles
périodiques, le sens de rotation de la Terre effectuait un va et vient. Si la
cause de ce phénomène n'est pas précisée, il est cependant aisé d'en déduire
les conséquences. La Terre tournant sur elle même à la vitesse de 1 674 km/ h
(au niveau de l'équateur), le moindre ralentissement de celle ci aurait pour
effet de faire déborder les océans provoquant ainsi l'inondation de la majeure
partie des côtes, les fleuves et les lacs sortiraient de leurs emplacements et
pire encore, la majeure partie de la croûte terrestre se liquéfierait sous
l'effet du plus grand séisme qu'il soit possible d'imaginer. S'il n'a pas été
construit sur du roc, aucun édifice ne saurait y résister.
De ce point de vue, on comprend
mieux pourquoi dans la suite du récit, le prêtre déclare que seuls ceux qui
vivent dans les montagnes ou dans des endroits situés en altitude ont des
chances de survivre au premier cataclysme qui est celui d'une grande inondation
combinée à un séisme universel :
Quand, en revanche, les dieux,
pour purifier la terre, provoquent un déluge, ce sont les habitants des
montagnes qui sont épargnés, bouviers et pâtres, tandis que ceux qui, chez
vous, habitent dans les cités sont entraînés vers la mer par les fleuves.
Mais ce n'est pas tout, le
prêtre ajoute qu'au premier cataclysme qui est celui que l'on connaît sous le
nom du déluge universel s'ajoute ultérieurement un autre, celui de la
destruction par le feu et en outre il indique que ces cataclysmes ont une
origine cosmique, selon lui le cycle est lié à la ronde des astres et se répète
entre de longs intervalles :
Les corps qui, dans le ciel,
accomplissent une révolution autour de la terre sont soumis à une variation qui
se reproduit à de longs intervalles; ce qui se trouve à la surface de la terre
est alors détruit par un excès de feu.
À ces moments-là, tous les êtres
humains qui sont établis sur des montagnes et en des lieux élevés ou secs
périssent en plus grand nombre que ceux qui habitent au bord des fleuves ou
près de la mer. Nous, c’est le Nil, notre sauveur en d’autres circonstances qui
en cette situation difficile aussi, nous sauve par sa crue.
Là encore, la description de la
catastrophe montre qu'elle se joue en 2 temps, tout d'abord vient une
inondation qui éliminera ceux qui n'habitent pas dans les hauteurs ensuite
vient la destruction par le feu qui n'épargnera que ceux qui pourront se
réfugier dans la fraîcheur des mers et des fleuves.
Par une cruelle ironie du sort,
les choses sont ainsi faites que les conditions qui permettent de survivre à
l'un des cataclysmes sont les mêmes qui entraîneront la mort lorsque survient
l'autre. Ceux dans les montagnes survivent aux inondations mais périssent par
le feu, ceux qui vivent au bord de l'eau survivront à la destruction par le feu
mais périront sous les flots.
En superposant les récits de
Solon et d'Hérodote, on se rend compte que la grande catastrophe cyclique se
décompose en plusieurs étapes, au va et vient de la Terre sur son axe s'ajoute
un autre facteur entraînant la mort des hommes par le feu. S'il est facile de
déterminer la raison de la grande inondation, il est moins évident de
comprendre quelle est l'origine du feu destructeur qui s'abat sur le genre
humain.
Il s'agit véritablement d'un
grand mystère de la création, probablement l'un des mieux gardés. Une fois de
plus on reconnaît la manière de faire des écoles de sagesse qui ne transmettent
le savoir Traditionnel que par petites touches suggestives afin qu'il ne tombe
pas entre les mains des ignares et des sots.
Néanmoins, les paroles du prêtre
de Sais contiennent une indication qui va nous mettre sur la voie. De manière
judicieuse, le sage mentionne à Solon le mythe grec de Phaéton de manière à
orienter sa réflexion sur la bonne voie :
Prenons par exemple cette
histoire qu’on raconte chez vous. Un jour, Phaéton, le fils du Soleil attela le
char de son père, il mit le feu à ce qui se trouvait à la surface de la terre
et périt lui-même foudroyé. Ce récit n’est qu’un mythe.
Le mythe de Phaéton est donc
intimement lié à la grande catastrophe cyclique. Cette fable recèle un sens
caché que seuls certains sages sont en mesure de comprendre. Si à première
vue, on devine qu'il concerne à la fois
le soleil et la destruction par le feu sur Terre, il faudra l'étudier dans la
perspective d'une inversion du sens de rotation de la Terre afin appréhender
complètement le sens de l'allégorie.
À la lumière des témoignages que nous ont transmis Hérodote et
Platon, on a déjà pu déterminer que le cataclysme du déluge se joue en 2 étapes
correspondant au va et vient de la Terre sur son axe et qu'à la destruction du
genre humain par l'eau s'ajoute ultérieurement un anéantissement par le feu.
C'est le mythe grec de Phaeton qui nous fournira l'une des clés du mystère
de la grande catastrophe cyclique.
C'est ce que l'on tentera
d'élucider par le prochain article. Puis par la suite, toujours en gardant pour
référence le cadre de l'ancienne Égypte, on fera la lumière sur la cause
sous-jacente de cet événement.
Et finalement, en vertu des
seules données académiques, on sera même en mesure de faire la lumiére sur
l'ultime mystère que représente l'intervalle de temps entre les catastrophes.
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