Seul Dieu a le pouvoir d’ôter les voiles de vos yeux, et vous ne trouverez pas de réponses ici, à moins qu'Il ne le veuille.

28 avril 2018

Inspirations prophétiques des sept sphères célestes planétaires - Ibn Arabi

Miniature en ouverture du Zubdat at-Tawârikh (Musée de Topkapi, 1583), représentant la Terre, les sept cieux planétaires, les sept pôles, les douze signes du zodiaque, les vingt-huit mansions lunaires et les huit anges porteurs du Trône.

Il n’est donc aucune sphère qui soit plus vaste que celle de [notre maître] Muhammad - sur lui la grâce et la paix - car elle englobe [tout] et cette capacité de compréhension appartient aussi, par voie de conséquence (bi-hukm al-taba’iyya, « grâce à leur statut de suivants »), à ceux de sa communauté que Dieu a élus. Notre communauté englobe donc les autres et c’est pourquoi nous sommes des témoins à l’encontre des hommes (1). A l’aube de sa naissance, Dieu lui accordé, en guise d’inspiration des choses célestes, ce qu’Il n’a accordé à nul autre avant lui (2).

Une des faveurs qui lui a été accordée au premier ciel est la préservation du Coran dont pas une lettre, pas un mot n’ont été altérés et quand bien même le diable aurait tenté d’y faire retrancher ou ajouter ce qui ne figurait pas initialement, Dieu l’aurait abrogé. Telle est l’impeccabilité (‘içma), source de toute stabilité avec, pour conséquence, le fait que sa Loi n’a pas été abrogée par une autre (3) ; elle est demeurée inchangée et s’est établie au vu de tous (4) si bien que toutes les factions la prennent à témoin.

C’est à partir du second ciel que le Prophète - sur lui la grâce et la paix - fut gratifié de la science des premiers et des derniers, d’un caractère réfléchi, de la miséricorde et de la compassion. Aussi était-il miséricordieux pour les croyants (5) et ne manifesta-t-il jamais d’animosité à l’encontre de personne si ce n’est sur ordre de Dieu : Combats les mécréants et les hypocrites et montre toi dur avec eux (6) ! Et comme son tempérament n’exigeait pas cette dureté, Il la lui ordonna, même si, par ailleurs, il était un homme [comme un autre] se mettant en colère quand il était blessé (litt. : « pour lui-même »), et se satisfaisant de ce qui lui faisait plaisir (idem.). Cependant il offrait, en dépit de tout cela, un remède efficace puisqu’au sein même de sa colère, résidait une miséricorde imperceptible si bien qu’il choyait [son entourage] en exerçant sa colère comme il [le] choyait lorsqu’il était satisfait [de lui], cela en vertu de secrets que nous partageons avec les hommes de Dieu. Sous ce rapport la seigneurie en ce monde lui revenait encore de droit (8).

Dieu dit d’autres communautés que la sienne - sur lui la grâce et la paix - : ils altèrent sciemment [la Parole de Dieu] après l’avoir méditée (9) ; Dieu les a donc égarées en connaissance de cause alors qu’Il s’est chargé Lui-même de préserver Son souvenir parmi nous [selon ce qui est dit dans le verset] : C’est Nous qui avons fait descendre ce Rappel et c’est Nous qui Le préserverons [de toute altération] (10) ; car Il est l’ouïe du croyant, sa vue et sa langue [et sa main] ; mais lorsqu’Il a demandé aux autres communautés de préserver leurs Écritures, elles les ont altérées.

Une des faveurs particulières qui lui firent consenties du troisième ciel furent le glaive et le califat avec lesquels il fut missionné (11) car les anges de ce ciel combattirent à ses cotés le jour de Badr. C’est également de ce ciel que lui fut envoyé un groupe qui n’avait d’autres soucis que de recevoir des hôtes, d’égorger des chameaux, de se livrer à des guerres perpétuelles et de verser le sang (12). Ce sont ces vertus qui leurs valent les éloges d’autrui et de leurs pairs. Certains ont pu dire d’eux :

Couper à la pointe de l’épée la viande dans le gras,
Et s’ils sont privés de provisions, tu n’as qu’à sacrifier !

Et tel autre qui glorifiait sa tribu :
Qu’il ne s’éloigne pas de ma tribu dont les membres sont
Le poison des assaillants et une « plaie » au combat,
Qui participent à toutes les batailles,
Et serrent leurs pagnes en hommes vertueux.

Il les glorifia donc pour leur générosité, leur courage et leur continence. Voici ce que disait ‘Antara b. Shaddâd de la protection dont jouissaient ses voisins dans sa famille :

Je baisse les yeux tant que parais ma voisine
Jusqu’à ce qu’elle se soit dissimulée dans sa retraite. (13)

Il apparaît clairement aux yeux de tous que les Arabes sont supérieurs aux non-arabes sur le plan de la générosité, de l’enthousiasme et de la loyauté (14). Car même s’il se trouve chez les non Arabes des hommes courageux et généreux, ce ne sont que des cas isolés (litt. des individus) de même qu’on trouve chez les Arabes des pleutres et des avaricieux, mais en nombre limité. Et nous ne parlons ici que des caractéristiques générales et non des cas particuliers, et c’est là une chose que nul ne conteste. Voici ce que Dieu a inspiré à partir de ce ciel et qui relève de ce Commandement qui descend graduellement entre ciel et terre pour quiconque est doué d’intelligence. Si nous exposions en détail ce que recèle chaque ciel comme ordres que Dieu a inspirés, nous mettrions en évidence des choses étonnantes. Sans doute, ceux qui examinent cette science à la lumière de l’observation et de la mise en mouvement (des sphères) les auraient contestées tandis que les plus honnêtes seraient demeurés perplexes.

Une des inspirations transmises [comme] un ordre du quatrième ciel fut l’abrogation de toutes les lois antérieures et la suprématie affichée de sa religion sur les autres auprès de tous les prophètes qui l’avaient précédé et dans toutes les Ecritures (15) ; en sorte que pas un statut légal [hukm Allâh] au sein d’une religion n’est demeuré sans être corroboré par la sienne (16). C’est son inclusion [au sein de la religion nouvelle] qui valut à tel statut de demeurer comme faisant partie de sa Loi et de l’ensemble de sa mission (17). Et si un statut demeure appliqué en dehors de ce cas, il ne fait pas partie des statuts [légaux], exception faite pour les gens du Livre qui acquittent la jizya (18). Si nous disons que ce n’est plus une loi divine, c’est parce que Dieu Lui-même l’a qualifiée de « vaine » (bâtilan) et ce statut bien loin de jouer en faveur de celui [qui continue à l’appliquer] se retournera contre lui (19). Voilà ce que j’entends par la suprématie de sa religion sur toutes les autres (20) ; ainsi que l’a dit al-Nâbigha dans sa poésie élégiaque :

Ne vois-tu pas qu’Allâh t’a donné une force telle
Que tu verras les rois qui en sont dépourvus hésiter.
Car tu es le soleil et les rois des étoiles ;
Quand le soleil se lève tu ne les vois point briller. (21)

Telle est la position de [notre maître] Muhammad - sur lui la grâce et la paix - et de sa Loi par rapport aux prophètes et aux lois antérieures - que la paix [d’Allâh] soit sur eu tous sans exception. Les lumières des étoiles sont absorbées par celle du soleil. Le jour est à nous et seule la nuit appartient aux gens du Livres s’ils acquittent l’impôt (jizya) de la main à la main en faisant montre d’humilité (Cor.9, 29) (22) A propos de l’activité de chaque ciel, nous avons déjà exposé dans Les révélations (tanazzulât) de Mossoul (23) de quoi satisfaire ta curiosité si tu veux bien t’y reporter.

Une des inspirations ordonnées à partir du cinquième ciel qui concerne [notre Maître] Muhammad en particulier en est que les femmes n’ont été rendues aimables à aucun prophète en dehors de lui - sur lui la grâce et la paix - même s’ils en ont eu un grand nombre en partage comme Sulaymân [Salomon] - - sur lui la paix - et d’autres avec lui. Ce que nous voulons dire c’est qu’elles lui ont été rendues aimables au début de sa prophétie, au moment où Adam était encore entre l’eau et la boue (24), ainsi que nous l’avons établi et expliqué précédemment. Totalement isolé avec son Seigneur, il n’accordait aucune attention à un être quelconque étant exclusivement occupé par son rapport avec Dieu à l’exclusion de toute autre chose. Le Prophète n’avait d’autre préoccupation que de recevoir [l’inspiration] de Dieu tout en tenant compte des convenances en la matière ; il n’était pas disposé à faire autre chose, mais Dieu lui rendit les femmes aimables et, de fait, il les aima, par un effet de la Sollicitude divine à leur égard. Il ne les aima donc que parce que c’est Dieu qui les lui avait rendues aimables (25). Muslim, dans son Çahîh, nous rapporte, au chapitre intitulé : « Des ramifications (abwâb) de la foi », le hadîth suivant : « Un homme demanda à l’Envoyé de Dieu - sur lui la grâce et la paix - : « J’aime avoir de belles sandales et de beaux habits. » « Dieu est beau et Il aime la beauté », répondit-il. » C’est de ce ciel que procède aussi [l’amour du] parfum ; le commerce charnel fait donc partie intégrante de sa tradition et non pas la chasteté et c’est pourquoi il a fait de l’acte de chair une servitude en vertu du secret divin qu’elle contient et qui n’existe pas en dehors des femmes (26). L’apparition des êtres est soumise en effet à trois règles que nous avons précédemment mentionnées au chapitre relatif [chap 10 des Futûhât] à leur production [laquelle suppose] l’existence de deux principes (muqaddimatayn) et de ce qui les unit (rabit) et qui a été établi comme cause (‘illa) de cette production. Cette faveur - à laquelle est venue s’adjoindre le mariage sans contrepartie (nikâh al-hiba, c’est-à-dire sans dot) (27) - et d’autres analogues sont celles qui ont été accordées en particulier à [notre seigneur] Muhammad - sur lui la grâce et la paix. De la même façon, il a établi au sein de la communauté la possibilité, pour celui qui n’avait pas de quoi payer une dot, d’épouser une femme pour ce qu’il avait retenu du Coran sans même être tenu de le lui enseigner, une telle disposition [qui s’apparente au mariage sans contrepartie] facilitant la tâche de la communauté.

Il n’est évidemment pas possible de détailler l’ensemble des commandements inspirés à [partir de] chaque ciel.

Le caractère inimitable (i’jâz) du Coran ainsi que ce qu’il reçut en guise de « Paroles synthétiques » qui ne furent données à aucun prophète avant lui furent un des commandements inspirés à partir du sixième ciel. « J’ai reçu six choses qu’aucun prophète n’a reçues avant moi » (28), nous a-t-il dit à ce propos. Tout ceci fut inspiré dans les cieux selon ce que Dieu a établi : Et Il a établi à chaque ciel Son commandement (29) dont l’exécution était profitable sur cette terre au sein de la création. Entre autres choses, l’envoi du Prophète - sur lui la grâce et la paix - et de lui seul à l’humanité entière porteur d’une mission universelle, chose qui fut inspirée au quatrième ciel. Puis il lui fut donné de vaincre par l’effroi (al-ru’b), chose qui lui fit inspirée au troisième ciel (30). Le butin lui fut rendu licite et la terre devint pour lui une vaste mosquée et un élément purificateur à partir du second ciel.

« J’ai reçu les Paroles Synthétiques » (31) fut élaboré à partir du sixième ciel et c’est à partir de lui également que Dieu lui accorda de manière exclusive les clefs des trésors de la terre (32).

Un des agencements inspirés à partir du septième ciel, qui est le ciel de ce monde, celui qui nous suit immédiatement, est le don que lui fit Dieu, à titre exclusif de la forme de la perfection. C’est par lui qu’ont été parachevées les lois divines et il était - privilège exclusif, sur lui la grâce et la paix - le Sceau de la prophétie. C’est par de tels privilèges qu’il obtint, et lui seul, la Seigneurie globale qui implique toutes les autres formes de seigneuries et l’honneur qui circonscrit toute forme d’honneur (33). Nous avons déjà attiré ton attention sur ce qui se produisit lors de sa naissance et qui constitue une partie des commandements que Dieu inspira à chaque ciel.

Muhyî ed-Dîn Ibn Arabî, Futûhât, chap.12 (fî ma’rifat dawrat falak sayyidunâ Muhammad salla-Llâhu ‘alayhi wa sallam wa hiya dawrat as-siyâdah…), Trad. A.Penot, Les Révélations de la Mecque, Entrelac 2009, p. 231-237.


(1) Cor. 58, 11. [Passage des Futûhât en translittéré : fa lanâ al-ihâtah bi-sâ’iri-l-umam wa li-dhâlika kunnâ shuhadâ’ ‘alâ-n-nâs].
(2) [wa a’tâhu-Llâhu min wahyi amri-s-samawât mâ lam ya’ti ghayrahu fî tâli’i mawlidih].
(3) [wa min dhâlika ath-thabât mâ nusikhat sharî’atuhu bi-ghayrihâ].
(4) [bal thabâtat mahfûzah wa-staqarrat ‘alâ kulli ‘ayn malhûzah].
(5) Cor. 33, 44 [wa kâna bi-l-mû’minîna rahîmâ].
(6) Cor. 9, 73 [yâ ayyuhâ an-nabî jâhidi-l-kuffâra wa-l-munâfiqîn wa ghlud‘alayhim wa ma’wâhum jahannama wa bi’sa-l-maçîr].
(7) [kâna basharan yaghdubu li-nafsihi wa yardâ li-nafsihi].
(8) [fa-sahhat lahu as-siyâdah ‘alâ-l-‘âlam min hazâ-l-bâb].
(9) Cor. 2, 75 [yuharrifûna min ba’di mâ ‘aqalûhu wa hum ya’lamûna].
(10) Cor. 15, 9 [innâ nahnu anzalnâ az-zikra wa innâ lahu lahâfizûna].
(11) [as-sayf al-ladhî bu'itha bihi wa-l-khilâfah],
(12) [qawm laysa lahum himmah illâ fî qurâ al-adyâf wa nahr al-juzur wa-l-hurûb ad-dâ’imah wa safk ad-dimâ’].
(13) [wa aghuddu tarafî mâ badat lî jâratî, hattâ yuwârâ jâratî ma’wâhâ].
(14) [fadl al-‘arab ‘alâ-l-‘ajam bi-l-karam wa-l-hamâsah wa-l-wafâ].
(15) [naskhahu bi-sharî’atihi jamî’ as-sharâi’ wa zuhûr dînihi ‘alâ jamî’i al-adyân ‘inda kulli rasûl miman taqaddamah, wa fî kulli kitâb munazzal].
(16) [fa-lam yabqa li-dînin mina-l-adyân hukm ‘inda-Llâh illâ mâ qarrara minhu fa-bi-taqrîr, litt. « il ne resta plus alors à aucune tradition parmi les traditions d’obligation auprès d’Allâh sauf ce qu’Il aura décidé (de maintenir) »].
(17) [fa-bitaqrîrihi thabata fa-huwa min shar’ihi wa ‘umûm risâlatih].
(18) [wa in kâna baqiya min zâlika hukm fa-laysa huwa min hukm Allâh illâ fî ahli-l-jizyah khâssatan].
(19) [wa innamâ qulnâ laysa huwa hukm Allâh li-annahu samâhu bâtilan fa-huwa ‘alâ man ittaba’ah lâ la-hu].
(20) [fa-hazâ a’nî bi-zuhûr dînihi ‘alâ jamî’i al-adyân].
(21) [Alam tarâ anna-Llâh a’tâka sûratun ; tarâ kullu malikin dûnahâ yatadhabdhabu. Bi-annaka shamsun wa-l-mulûku kawâkib ; idhâ tala’at lam yabdu minhunna kawkabu].
(22) [fa-n-nahâru lanâ wa-l-laylu wahdahu li-ahli-l-kitâb idhâ a’tû-l-jizyata ‘an yadin wa hum sâghirûn. Le terme arabe sâghirûn renvoie plutôt à la hiérarchie entre ceux que Dieu rabaisse ou humilie (nom divin : al-Mudhill) et ceux à qui Dieu accorde de Sa Puissance (nom divin : al-Mu’izz). Cette idée d’hiérarchie va au-delà du niveau « sentimental et individuel » impliqué par le mot « humilité ». René Guénon indiquait que l’humilité « est chose bien occidentale » et étrangère et indifférente « à la sagesse orientale (nous pourrions aussi bien dire à la sagesse sans épithète), parce que celle-ci est d’essence purement intellectuelle, et entièrement dégagée de toute sentimentalité ». Cf. René Guénon, Orient et Occident, Chap. II : La superstition de la science : « L’orgueil, en réalité, est chose bien occidentale ; l’humilité aussi, d’ailleurs, et, si paradoxal que cela puisse sembler, il y a une solidarité assez étroite entre ces deux contraires : c’est un exemple de la dualité qui domine tout l’ordre sentimental, et dont le caractère propre des conceptions morales fournit la preuve la plus éclatante, car les notions de bien et de mal ne sauraient exister que par leur opposition même. En réalité, l’orgueil et l’humilité sont pareillement étrangers et indifférents à la sagesse orientale (nous pourrions aussi bien dire à la sagesse sans épithète), parce que celle-ci est d’essence purement intellectuelle, et entièrement dégagée de toute sentimentalité ; elle sait que l’être humain est à la fois beaucoup moins et beaucoup plus que ne le croient les Occidentaux, ceux d’aujourd’hui tout au moins, et elle sait aussi qu’il est exactement ce qu’il doit être pour occuper la place qui lui est assignée dans l’ordre universel. »]
(23) Note du traducteur : Les Tanazzilât mawçiliyya, que l’on peut traduire aussi, « les descentes (spirituelles) de Mossoul », ont été rédigées par Ibn Arabî dans cette ville d’Irak, en 601H/1204, avant son départ pour l’Anatolie. Il y déclare avoir placé « les subtilités des secrets et les clartés des sciences des lumières » et l’avoir « construit sur l’énigme et le symbole afin que celui qui prétend avoir un entretien intime (munâja) avec son Seigneur (…) prenne conscience de ses limites et de son impuissance » et « aussi par un souci jaloux d’en écarter les détenteurs de la science exotérique (‘ulamâ al-rusûm) et afin de les punir de leur refus » (Latâ’if al-asrâr, Le Caire, 1961, p.35 - en fait un autre titre de ce même ouvrage). Le titre de ce recueil dérive de ce que tous les chapitres en débutent par : « L’Esprit fiable (al-rûh al-amîn, Cor. 26, 193) descendit sur le cœur et dit. » Il y passe quelques unes des prescriptions rituelles de la çalât (iqâma, takbîr, etc.) et les éclaire à la lumière de ces révélations intérieures, entreprise sur laquelle il reviendra à la fin de la première partie des Futûhât (chap. 68 à 72) oùil développe de même le sens ésotérique des prescriptions de la sharî’a. « après neuf chapitres introductifs, l’ouvrage est tout entier consacré à l’interprétation ésotérique des différentes phases de l’ablution et de la prière qui y sont mises en corrélation avec les sphères célestes et les prophètes qui y résident, et compte parmi les écrits du Shaykh al-Akbar dont le caractère « inspiré » est le plus évident. » (Addas, Ibn ‘Arabî, p.263)
(24) [kâna nabiyyan wa âdam bayna-l-mâ’ wa-t-tîn].
(25) [fa-kâna salla-Llâhu ‘alayhi wa sallam yuhibbuhunna bi-kawni-Llâhhabbabhanna ilayhi].
(26) [wa kâna min sunnatihi an-nikâh lâ at-tabatul, wa ja’ala an-nikâha ‘ibâdah li-s-sirr al-ilahî llazî awda’a fîhi wa laysa illâ fî-n-nisâ’].
(27) Note du traducteur : Allusion à une partie du verset (33, 50) où il est dit : Si une croyante s’offre au Prophète et que ce dernier consente à l’épouser ce privilège ne concerne que lui.
(28) [u’tîtu sittâ lam yu’tahunna nabiyyin qablî].
(29) Cor. 41, 12 [wa awhâ fî kulli samâ’in amrahâ].
(30) [bu’itha wahdahu ilâ an-nâs kâffah fa’ammat risâlatuhu, wa hazâ mimmâ ûhâ-Llâhu bihi fî-s-samâ’ ar-râbi’ah wa nusira bi-r-ru’b wa huwa mimmâ ûhâ-Llâhu bihi fî-s-samâ’ ath-thâlithah min hunâk].
(31) Hadîth [utîtu jawâmi’ al-kalim].
(32) [mafâtîh khazâin al-ard].
(33) [kawnu-Llâh khassahu sûrat al-kamâl fa-kamulat bi-hi ash-sharâi’ wa kâna khâtim an-nabiyyîn wa lam yakun zâlika li-ghayrihi salla-Llâhu ‘alayhi wa sallam fa-bi-hazâ wa amthâlihi infarada bi-s-siyâdah al-jâmi’ah li-s-siyâdah kullihâ wa-sh-sharaf al-muhît al-a’amm salla-Llâhu ‘alayhi wa sallam].

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