Seul Dieu a le pouvoir d’ôter les voiles de vos yeux, et vous ne trouverez pas de réponses ici, à moins qu'Il ne le veuille.

28 février 2018

Strophes perdues à Ouest de la Lune, à l'Est du Soleil



Toujours au coin de la rue, il peut attendre
Une nouvelle route ou une porte secrète.
Et bien que je les aie souvent passé
Un jour viendra enfin où je
Prendrai les sentiers cachés qui courent
À l’Ouest de la lune, à l'est du soleil.

26 février 2018

Sagesse soufie - Xavier Séguin


Course au profit, dettes souveraines, 7 milliards d’humains sur terre, toujours plus d’impôts, toujours plus de pauvres, plus de famines et de malnutrition, plus de pollution, plus de crimes, plus de catastrophes…

Nous vivons sous le règne de la quantité, dit René Guénon. Un règne qui devient une dictature. La somme est loi, l’Unique est noyé sous le nombre… On ne dit pas « c’est beau » mais « combien ça coûte ? »  On a des chiffres plein la tête et des calculs plein les reins. La quantité a tout enseveli. De gré ou de force, nous devons en accepter le protocole et les édits régaliens. Merci Platon, Aristote et Descartes, merci Kant et Hegel, eux par qui toute cette triste affaire a commencé. On n’est pas près d’en voir la fin.


24 février 2018

Un Songe Étrange....


...La Terre Parlait Aux Humains Comme Une Amie en Se Confiant à Nous et en Nous Expliquant Sa Vérité...

Je suis une terre d’évolution, si vous venez à moi, je vous comblerais de tout ce dont vous avez besoin. Auprès de moi vous serez fort et invincible comme les montagnes. Je recèle des milliers de bienfaits  prodigieux pour développer et maintenir la création. Pour parvenir à diffuser mes trésors jusqu’à vous j’ai besoin que vous veniez à moi, le cœur libre et ouvert à la lumière, le cœur dénué de doutes, de jugement  et de peur. Il est nécessaire pour cela que vous soyez dans les meilleures conditions.




22 février 2018

Le Livre des Chatons de la Sagesse - 2









                                                                     7.      Quant à la Sagesse relative au parfum qu’il a mentionné après les femmes, il s’agit des senteurs de l’existenciation (126) qui se trouvent en elles, car, ainsi qu’on le dit couramment, « le meilleur parfum est l’étreinte de la bien-aimée ».

(Le Prophète) fut créé serviteur dès l’origine (127). Jamais il n’a levé la tête en vue de la seigneurie. Il n’a cessé de demeurer prosterné, sans jamais quitter son état de réceptivité (128), afin qu’Allâh existenciât à partir de lui ce qu’Il existencie. En effet, Il lui a conféré une fonction active (129) dans le monde des Souffles (130) qui sont les senteurs parfumées. C’est pour cela que le parfum lui a été rendu digne d’amour et qu’il l’a mentionné après les femmes.

21 février 2018

Le Livre des Chatons de la Sagesse - 1







                               1.       Sa sagesse est incomparable (1) car il est le plus parfait des êtres existenciés au sein du genre humain. C’est pour cela que celui-ci a été commencé et scellé par lui : il était prophète « alors qu’Adam était entre l’eau et l’argile » (2) ; puis, du point de vue de sa constitution corporelle (3), il est devenu le Sceau des prophètes.

Le premier fard est trois ; les nombres qui suivent cette primordialité dans l’ordre des fard en procèdent (4).

19 février 2018

Miroir de l’Intellect - Titus Burckhardt







Si l’on met de côté toutes les implications politiques que recouvre ce terme, le « conservateur » est d’abord quelqu’un qui s’efforce de « conserver ». Pour déterminer si une telle attitude est juste ou erronée, il suffit de considérer ce que l’on cherche à conserver. Si les structures sociales que l’on défend — et du reste c’est toujours de cela qu’il s’agit — sont en conformité avec la finalité la plus haute de la vie humaine, et correspondent aux besoins profonds de l’homme, pourquoi ces structures sociales ne seraient-elles pas aussi bonnes, voire meilleures, que toutes les innovations que le cours du temps peut apporter ? Il paraît normal de suivre un tel raisonnement, mais l’homme contemporain ne raisonne plus normalement. Même lorsqu’il ne méprise pas systématiquement le passé et qu’il ne place pas toute son espérance dans le seul progrès technique pour améliorer le sort de l’humanité, il a généralement un préjugé contre toute attitude conservatrice. Car en fait, que ce soit chez lui conscient ou pas, il est influencé par la thèse matérialiste selon laquelle toute forme de « conservatisme » va à l’en-contre du principe de changement inhérent à la vie, et conduit de ce fait à la « stagnation ».

16 février 2018

Aspirant au secret, abandonne-toi - Cheikh al-Alawî



(Ayâ murîda-s-siri sallim)
Traduit par Abdul-Jamil (Johan Cartigny)

Aspirant au secret, abandonne-toi
Ne nous désapprouve pas.
Ne te fie pas trop a ta compréhension de moi
Et avance-toi pour prendre de nous.

Si avant de me rencontrer, tu avais su
Tu n'aurais pas eu besoin de nous.
Par Dieu! Notre science est inestimable
Elle est loin d'être pour nous sans valeur.

Si tu prétends être un aspirant résolu
Ce que tu cherches est bien en nous.
Si tu vois chez d'autres que moi ce pouvoir
Adresse-toi à eux cela nous allégera !

14 février 2018

Le grain de sénevé






Le grain de sénevé compte parmi les plus petites semences. Pourtant, il a la foi de savoir qu’il possède en lui-même le pouvoir d’exprimer le moutardier, le plus grand de tous les arbustes. Quand il a grandi, il devient un arbre et les oiseaux peuvent venir s’abriter dans ses branches. De même que la graine sait qu’elle peut extérioriser la plante, de même il nous faut connaître notre pouvoir intérieur d’exprimer notre être le plus grand. En racontant cette parabole, Jésus faisait allusion à la qualité de la foi et non à sa quantité. « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à la montagne : Ôte-toi d’ici et mets-toi là. Et elle le ferait, et rien ne vous serait impossible. » Les plus frêles graines de pavot, les graines des banians les plus colossaux, les bulbes, les boutures, et toutes les vraies semences savent par la foi qu’elles peuvent exprimer le grand être de leur espèce. Chacune se représente l’image exacte qu’elle doit exprimer.

08 février 2018

Le Déluge dans la Tradition hindoue–Ananda K. Coomaraswamy





L’objet principal de cette note est de présenter la légende (1) indienne du déluge comme un cas particulier du Voyage Patriarcal (pitriyâna), et, en même temps, en relation cohérente et intelligible avec d’autres concepts fondamentaux de la cosmologie et de l’eschatologie védiques. Certaines analogies avec d’autres aspects traditionnels de la légende du déluge seront incidemment signalées. Quels que soient les fondements pouvant ou non exister pour une croyance en un déluge historique, la doctrine des manvantaras est, comme celle des kalpas, une partie essentielle de la tradition hindoue, et elle ne peut pas plus être expliquée par quelque événement historique que ne peuvent l’être les anges védiques par la déification des héros. En outre, la légende du Déluge appartient indiscutablement à une tradition plus ancienne qu’aucune des rédactions ou références indiennes existantes, plus ancienne que le Védas dans leur forme actuelle ; ces rédactions doivent être envisagées comme ayant, avec les versions sumérienne, sémitique et peut-être aussi eddique, une source commune, les correspondances étant imputables non pas à une « influence » mais à une transmission par héritage à partir d’une source commune.

02 février 2018

Le sceau des saints prophétie et sainteté dans la doctrine d’Ibn Arabî - Michel Chodkiewicz





Le fil directeur de ce parcours est immédiatement annoncé par le titre de l’ouvrage : il s’agit, à l’occasion d’une lecture assidue des textes, de collecter les éléments constitutifs du discours akbarien sur la sainteté, dans le but de recomposer les linéaments d’une hagiologie irréductiblement originale et complexe. L’avant-propos de l’auteur précise l’intention herméneutique rigoureuse qui préside à sa démarche, dans une perspective critique à l’égard des lectures précédemment conduites de l’œuvre d’Ibn Arabî : il s’agit en effet de demeurer au plus près de l’esprit, des textes et de l’expérience dont surgit une pensée qui résiste à tout réductionnisme. Ainsi, pas plus que la doctrine d’Ibn Arabî ne se réduit à un christianisme « sans le Christ » [2], elle ne saurait sans quelque arbitraire être amputée de sa part mystique et spirituelle, au profit de sa seule dimension spéculative et intellectuelle. D’emblée, mais sans que la critique ne soit davantage approfondie dans la suite de l’ouvrage, l’auteur évoque l’éminente interprétation d’Ibn Arabî qui est proposée par Henry Corbin [3], pour s’en distinguer et relever cependant que la volonté de « débusquer un shi’ite clandestin dans les écrits de ce sunnite déclaré » [4] n’a eu pour effet que d’en dénaturer le propos. Contre ces interprétations hostiles ou plus simplement biaisées, l’ambition de l’auteur est de saisir le plus adéquatement qu’il se peut, l’originalité d’une œuvre indissociable de l’expérience visionnaire qui l’alimente.