Seul Dieu a le pouvoir d’ôter les voiles de vos yeux, et vous ne trouverez pas de réponses ici, à moins qu'Il ne le veuille.

27 mars 2018

À Dieu se plaint ma tristesse - Cheikh Ahmed al-Alawi



À Dieu se plaint ma tristesse

(Lillah ashkû huznî)

Traduit par Derwish al-Alawi




À Dieu se plaint ma tristesse

De la mort du Roi,

Une vraie perte

Pour ces temps et toute l'humanité



Un disparu qui fut proche

Englouti sous terre,

Alors qu'il englobait le tout,

Et le tout était lui



Un disparu qui fut

Au-dessus de Tout,

Est-ce possible

Qu'il soit entouré d'une tombe ?



Non !

Le tombeau ne l'a pas entouré,

Mais reçu par faveur

L'honneur en le humant



Que les yeux coulent de sang

Regrettant sa perte,

Sans qu'on dise

Qu'ils ont commis de pêché



Car le pêché serait

Que l'œil soit asséché

Des larmes qui sont

Si généreusement rétribuées



Et qu'il le pleure

Le trône de Dieu et le ciel,

Et que la terre, devenu son atout,

Puisse-elle survivre



Oh Ciel quel regret !

Ton altitude ne t'a nullement profité,

La fierté t'aurais sied

Si terre tu étais



Il n'est point surprenant

Qu'il n'y ait de semblables,

Nul ne peut supporter

Ses éthiques illustres



Tolérant, généreux,

Indulgent, ascète, souriant,

La jovialité sur son visage

Est un aspect permanent



Pardonneur aux détracteurs,

Même après sa mort

Nul ne le diffama

Ou l'accusa d'arrogance



Veillait sur l'humanité,

Son don abondait en secrets,

Ne demandait pas de gloire

Ne demandait point de rétribution



Jamais en colère,

Le mécontentement ne connaissait pas,

Avait toujours d'excuses

Pour ses intimes amis



Nul ne peut prétendre vu

Ou aperçu de semblable,

Par Dieu,

Il est l'unique réceptacle du Secret



Il est mon désir, mon souhait,

Mon soutien puis mon but,

Sa protection me suffit

Dans les difficultés



Muhammad al-Bûzîdî

Reçu de Muhammad,

Ce que le fils hérite du père,

Et nous eûmes une part d'héritage



Que la miséricorde de Dieu

Soit sur vous

La douloureuse séparation règne

Après notre heureuse réunion



Une paix exhalée de parfum,

D'aromate et d'ambres,

Vous est adressée

De tous mes viscères,



Je vous ai appelé car,

Mon cœur est éprouvé par l'éloignement,

Et mes larmes sont ;

L'encre de ces lignes



J'ai écris avec mes larmes

Mélangées de tristesse,

Je manque de patience

Je n'ai pu ressaisir mon courage



Je ne pleure pas

En raison de la séparation,

Mais votre image

À mon œil, a de l'estime



Que Dieu du trône vous récompense

Par la proximité et l'agrément,

Et que la vénération vous entoure,

La bénédiction et la félicité



Pour préserver la Voie,

Vous avez laissez des hommes tels des fleurs

Alors que vous,

Étiez la pleine lune



Mon ami,

Ne pense pas que la mort a emporté son secret,

Mais elle lui a préparé

Le terrain du déploiement



Nous a fait hériter des sciences

Car nous en sommes dignes de les préserver,

Et lorsque le temps nous affectionnera,

Il nous est tenu de les manifester



O vous, Ses biens aimés,

Vous avez gagné Sa proximité,

Vous êtes les rois

Des blancs et des rouges sur terre



O Seigneur, Dieu de toute l'humanité,

Toi, en qui j'ai confiance,

Couvre sa tombe

Par des voiles de Ton pardon



Et alloue d'avantage de Ta proximité

A la principale source, notre refuge,

Mon soutien et protecteur

Au jour du jugement.



Dîwân du Cheikh Ahmed al-Alawi

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