À Dieu se plaint ma tristesse
(Lillah ashkû huznî)
Traduit par Derwish al-Alawi
À Dieu se plaint ma tristesse
De la mort du Roi,
Une vraie perte
Pour ces temps et toute l'humanité
Un disparu qui fut proche
Englouti sous terre,
Alors qu'il englobait le tout,
Et le tout était lui
Un disparu qui fut
Au-dessus de Tout,
Est-ce possible
Qu'il soit entouré d'une tombe ?
Non !
Le tombeau ne l'a pas entouré,
Mais reçu par faveur
L'honneur en le humant
Que les yeux coulent de sang
Regrettant sa perte,
Sans qu'on dise
Qu'ils ont commis de pêché
Car le pêché serait
Que l'œil soit asséché
Des larmes qui sont
Si généreusement rétribuées
Et qu'il le pleure
Le trône de Dieu et le ciel,
Et que la terre, devenu son atout,
Puisse-elle survivre
Oh Ciel quel regret !
Ton altitude ne t'a nullement profité,
La fierté t'aurais sied
Si terre tu étais
Il n'est point surprenant
Qu'il n'y ait de semblables,
Nul ne peut supporter
Ses éthiques illustres
Tolérant, généreux,
Indulgent, ascète, souriant,
La jovialité sur son visage
Est un aspect permanent
Pardonneur aux détracteurs,
Même après sa mort
Nul ne le diffama
Ou l'accusa d'arrogance
Veillait sur l'humanité,
Son don abondait en secrets,
Ne demandait pas de gloire
Ne demandait point de rétribution
Jamais en colère,
Le mécontentement ne connaissait pas,
Avait toujours d'excuses
Pour ses intimes amis
Nul ne peut prétendre vu
Ou aperçu de semblable,
Par Dieu,
Il est l'unique réceptacle du Secret
Il est mon désir, mon souhait,
Mon soutien puis mon but,
Sa protection me suffit
Dans les difficultés
Muhammad al-Bûzîdî
Reçu de Muhammad,
Ce que le fils hérite du père,
Et nous eûmes une part d'héritage
Que la miséricorde de Dieu
Soit sur vous
La douloureuse séparation règne
Après notre heureuse réunion
Une paix exhalée de parfum,
D'aromate et d'ambres,
Vous est adressée
De tous mes viscères,
Je vous ai appelé car,
Mon cœur est éprouvé par l'éloignement,
Et mes larmes sont ;
L'encre de ces lignes
J'ai écris avec mes larmes
Mélangées de tristesse,
Je manque de patience
Je n'ai pu ressaisir mon courage
Je ne pleure pas
En raison de la séparation,
Mais votre image
À mon œil, a de l'estime
Que Dieu du trône vous récompense
Par la proximité et l'agrément,
Et que la vénération vous entoure,
La bénédiction et la félicité
Pour préserver la Voie,
Vous avez laissez des hommes tels des fleurs
Alors que vous,
Étiez la pleine lune
Mon ami,
Ne pense pas que la mort a emporté son secret,
Mais elle lui a préparé
Le terrain du déploiement
Nous a fait hériter des sciences
Car nous en sommes dignes de les préserver,
Et lorsque le temps nous affectionnera,
Il nous est tenu de les manifester
O vous, Ses biens aimés,
Vous avez gagné Sa proximité,
Vous êtes les rois
Des blancs et des rouges sur terre
O Seigneur, Dieu de toute l'humanité,
Toi, en qui j'ai confiance,
Couvre sa tombe
Par des voiles de Ton pardon
Et alloue d'avantage de Ta proximité
A la principale source, notre refuge,
Mon soutien et protecteur
Au jour du jugement.
Dîwân du Cheikh Ahmed al-Alawi
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