Selon ce dernier, la pratique du rite hindouiste serait incompatible avec le mode de vie occidental contrairement au rite islamique. L'autre justification c'est que pour un véritable initié à la tradition primordiale, l'habillage religieux de la tradition est secondaire, le véritable initié s'installe dans la tradition de son temps, l'islam étant la dernière religion de ce cycle, elle est celle qui est la plus vivante et la plus droite alors que les autres religions ont subi de grosses déviations.
Voilà pour la théorie, en pratique cela n'explique pas comment l'un des plus brillants intellectuels Français abandonne son pays, sa famille et sa culture pour se convertir à l'islam et aller vivre au Caire.
Le texte ci dessous apporte quelques éléments de réponses, il concerne le thème fantastique d'êtres immortels qui arpenteraient le monde depuis des siècles voire des millénaires.
Étrangement et malgré toutes les précautions dont ils s'entourent, l'histoire enregistre parfois la présence de tels personnages. avant la révolution française, il y a eu le fameux comte de St Germain qui avait infiltré les illuminatis, au moyen âge, il y a eu l'alchimiste Nicolas Flamel, plus prés de nous la légende du mystérieux Fulcannelli enflamme les imaginations.
Il aurait été le véritable maître de René Guénon et aurait motivé sa conversion au soufisme.
L'existence d'un tel personnage donnerait tout son sens à l'expression "tradition vivante".
Al-Khidr est mentionné dans le Coran à la Sourate 18 "Al-Khaf", à partir du verset 65, et jusqu'au verset 82. Ces versets, mentionnent la rencontre entre "L"homme vert" et le prophète Moïse .
Cette rencontre a également été illustrée par un Hadith du prophète Muhammad (PBSL) qui apporte quelques éléments supplémentaires à cette histoire. Cet Hadith précise que Moïse demanda la permission de rester avec Al-Khidr au moment de leur rencontre, mais ce dernier lui dit : "Moïse, j'ai une connaissance qui me vient de Dieu, que j'ai reçue et que tu ne possèdes point. Par ailleurs, tu possèdes également une connaissance dont Dieu t'a dotée, et que je n'ai point". (rapporté par Al-Bukhârî).
Le récit lui-même, prouve qu’Al-Khidr a une connaissance que lui seul possède, car il est amené par Dieu à faire des actes d’apparence répréhensibles ou incorrects, et dont la signification profonde échappe entièrement à Moise.
Qui est réellement l'homme vert ?
Boukhari rapporte dans le Livre des Prophètes que le Prophète Muhammad (PBSL) a dit, "Al-Khidr (" l'Homme Vert ") a été ainsi nommé parce qu'il s’était assis une fois sur une terre blanche et stérile, qui par la suite devint luxueusement verte à cause de la végétation."
Certaines personnes, comme As-Siohârwî de Delhi, pensent que la connaissance d'Al-Kidr, lui viendrait de son statut de prophète. Même si de telles allégations peuvent avoir un fondement logique, il n'a JAMAIS été fait mention qu'Al-Khidr soit un prophète de Dieu, que ce soit dans le Coran ou les hadiths du Prophète.
Il s'agirait plutôt d'un envoyé de Dieu, d'un ange Malak selon certains, qui aurait été doté de ses connaissances uniquement dans le but de tester la patience de Moïse. Il aurait pris forme humaine comme tout ange une fois sur terre. C'est également pour ces mêmes raisons qu'il commet les actes qui sont décrits comme immoraux par Moïse avec sang froid et sans éprouver la moindre émotion. Il obéit uniquement à Dieu. Son statut d'Ange expliquerait également le fait qu'il n'est pas limité à un espace-temps précis, et que sa voix ait été entendue pendant la maladie du prophète Muhammad (PBSL) dans la maison de ce dernier, bien des siècles après sa rencontre avec Moise. Les compagnons du prophète ont en effet entendu une voix du coin de la maison, prononcer cette phrase : "La Paix, la miséricorde de Dieu et ses bénédictions sur vous, membres de la Famille du Prophète !". Ali a alors demandé à ses compagnons s'ils savaient qui cela pouvait être, et Muhammad (PBSL) révéla que c'était en fait Al-Khidr. Bayhaqa a transmis cet hadith dans Dala'il Noubouwwa.
Une autre explication toute ésotérique qu'il serait aussi plausible d'étendre ici est qu’Al Khidr au moment de rencontrer Moïse, possède un tel degré de connaissance des mystères et de « réalisation spirituelle » qu'il dépasse toutes notions « dualisantes » du bien est du mal, se tenant à un point de vue purement « métaphysique », au-delà même du « religieux ». Autrement dit, ce degré de connaissance acquis par Al khidr, que la nature prophétique de Moise ne put saisir au moment « décisif » tire la légitimité de ses actions non d'un état intérimaire mais directement à partir de l' « unité suprême » qui régit toute chose et avec laquelle il fusionne totalement.
Ce degré spirituel symbolisé dans l'ésotérisme islamique par le cheminement intérieur parcourut par l'initié al murid -qui franchit et grimpe les « état spirituels » dans un ordre bien défini jusqu'à aboutir au stade totalisant de l' « homme universel » de Ibn Arabi (Al insan al kamil)- n'est pas à la porté de tout être ordinaire. Il ne s'acquiert pas seulement par la volonté de l'homme mais se manifeste chez chacun suivant sa propre « nature effective », les dispositions spirituelles innées en lui et suivant l'effort personnel que ce dernier est disposé à fournir pour arriver à ce sommet des « hiérarchies spirituelles » et à cet ultime stade de connaissance pure du divin (4).
Al-Khidr (Le verdoyant) dans les autres traditions :
Le personnage d'Al-Khidr ou le verdoyant n'est pas présent uniquement en Islam mais de façon directe ou indirecte dans presque toutes les traditions de l’humanité ; une vieille tradition hindoue en fait également référence au point que chaque année on célèbre une fête en son honneur. Selon M. Garcin de Tassy, cette fête aurait lieu au mois de Bhadoun, le « dernier de la saison des pluies », et serait surnommée Khadja Khizr.
Il est à signaler que certains adeptes de la théorie cyclique des âges, soutiennent l'idée selon laquelle Al-Khidr est un personnage intemporel, qu'il serait le garant de la science divine depuis des milliers d'années jusqu'à la fin des temps. Certains hadiths du prophète peuvent corroborer ces propos dans la mesure ou ils font d'Al-Khidr un personnage contemporain de Dhû-'l Qarnayn, qu'il accompagna dans son périple vers la terre du nord à la recherche de la source de vie. Si Dhû-'l Qarnayn ne pu boire de cette source miraculeuse, Al-Khidr le fit, ce qui expliquerait ses apparitions multiples dans l'histoires de l'humanité à différentes époques et divers endroits.
Cette « Source de la vie » quant à elle, est bel et bien mentionnée par le prophète (PBSL) dans un hadith authentique rapporté par Al-Bukhârî (version citée dans le Livre du Tafsîr).
Cependant, ce qui est mentionné dans ce hadith, c'est que cette source se trouvait près du rocher auprès duquel, selon le récit de la sourate Al-Kahf, Moïse et son serviteur se reposaient pendant leur voyage à la rencontre de Al-Khidhr.
Ce hadith ne dit pas que des gouttes de cette source auraient touché Al-Khidr, mais qu'elles ont en revanche touché le poisson mort que Moïse et son serviteur transportaient avec eux pour le consommer, et que c'est ainsi que celui-ci a été ramené à la vie et qu'il a ensuite glissé vers la mer. Mais à pousser l'analyse plus loin, il est curieux de voir que dans cette sourate unique en son genre, il soit fait mention en même temps de cette source de vie et du personnage mystérieux d'Al-Khidr, et si le Coran ne pousse pas le parallèle jusqu'au bout, certains commentateurs de la tradition l'ont fort bien supposé.
En partant donc de l'hypothèse selon laquelle le verdoyant aurait bu de la source de la longévité, les récits intemporels à son sujet deviennent plus que logiques. Moise (PBSL) ne serait donc plus le seul à l'avoir rencontré et d'autres prophètes ou saints avant ou après lui peuvent également avoir croisés le chemin d’Al- Khidr. Mohyi-din Ibn Arabi affirme dans un de ses ouvrages qu'Al khidr ne se contente pas de simples manifestations sporadiques au cours de l'histoire de l'humanité notamment auprès des saints (awliya' allah) auxquels nous avons fait allusion plus haut, mais que ce dernier joue un rôle majeur dans la hiérarchie invisible établie par Dieu et qui sans laquelle le monde manifeste ne subsisterait pas. Certains considèrent même qu'il est à la tête d'une voie spirituelle (tariqa) des plus "suprêmes", celle des afrâd (Michel Chodkiewicz - Le Sceau des Saints)
Enfin il est à signaler ici que de nos jours de nombreux gnostiques de l'Islam ont également affirmé avoir rencontré Sayidouna Al Khidr au moins une fois dans leur vie. Ce fut le cas du penseur français René Guénon (Abd al-Wahid Yahya en islam) qui n'a jamais souhaité aborder la question d'Al-Khidr dans son œuvre plus que superficiellement, « parce que la chose le concerne de trop près », disait-il dans l’un de ses commentaires.
Bonjour,
RépondreSupprimerPermettez-moi de rappeler qu’à peine né, l'Islamisme vit se former, en face de lui, une secte : les Ismaéliens.
Cette secte avait pour fondateur Ismaël, qui mourut vers l'an 766. La société fondée par Ismaël prit le titre de « Zindik » ou « Esprits forts » ; elle devait, plus tard, perdre ce nom et n'être plus désignée que par celui de son fondateur.
Les disciples d'Ismaël étaient des libres penseurs qui discutaient les préceptes du Coran chaque fois qu'ils en avaient l'occasion.
Au début, ils agirent au grand jour, mais les khalifes les persécutèrent ; un de leurs chefs les plus célèbres, Babek, qui parut en 815, tomba avec ses partisans en 837.
Ils se constituèrent alors en société secrète et enseignèrent l'antique vérité, comme les Manichéens, ou du moins le syncrétisme divin résumé dans l'idée d'une dualité représentant l'homme et la femme.
Ce fut Abdallah, qui vivait à cette même époque à Ahwas, dans les provinces méridionales de la Perse, qui, rendu circonspect par le sort des disciples de Babek, résolut de miner sourdement la religion des Arabes et fit de l'Ismaélisme une société secrète.
Il divisa l'enseignement des doctrines en 7 degrés. Dans le 7ème degré, on apprenait que toutes les religions des hommes étaient des chimères et qu'il fallait revenir à la Nature.
Je me permets de vous transmettre ci-dessous, le lien de l’article de mon blog qui prolonge cet extrait au cas où vous souhaiteriez y consacrer quelques secondes de votre précieux temps.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/islamisme-et-ismaeliens.html
Cordialement.
Merci pour cet article très intéressant.
RépondreSupprimerMerci pour cet article très intéressant. Je comprends qu'il n'y a qu'une source connue concernant d'éventuels rapports entre René Guénon et le Khidr, à savoir son commentaire indiquant que cette question le touchait de trop prêt ?
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