CRÉÉS DE FEU
Ceci nous permet de comprendre un grand nombre de leurs caractéristiques.
Leur corps est constitué d'énergie fluide, il n'a pas de forme ni de poids, et est invisible pour nous. Certains me demandent : mais quelle est leur forme réelle?
Il n'y en a pas, c'est comme si tu demandes la forme de la chaleur ou de l'odeur que tu ressens. Quand ils se manifestent à nous, ils prennent des formes qui correspondent à l'interprétation que nous en faisons : c'est en fait comme nous les imaginons qu'ils se présentent à nous. Les djinns musulmans nous apparaissent illuminés, barbus, en tuniques et coiffés de turbans tandis que les mécréants sont sales et ténébreux.
Une djinniya amoureuse d'un homme vient vers lui dans son rêve sous l'image de la femme idéale pour lui, ou éventuellement sous la forme d'une femme qu'il a regardée dans la journée. Elle voit dans son mental ce qu'il désire et prend cette image. Toutefois il est arrivé qu'un homme voit la djinniya sans voir sa tête parce qu'elle « est moche et évite de montrer son visage ».
C'est cette invisibilité et cette inaccessibilité qui constitue leur force.
Autrement dit, dès qu'ils se manifestent dans notre monde sous une fome perceptible en rêve ou en réalité, ils deviennent extrêmement vulnérables dans la forme qu'ils prennent. Il suffit de les attraper pour les faire prisonniers; ils ne peuvent plus fuir. Puis on peut les tuer - je parle des djinns méchants qui viennent agresser la personne - soit physiquement avec un couteau, une arme ou à mains nues, soit en récitant le Coran, de préférence Ayat Al-Korsi, ou sinon la Fatiha. Même si vous voyez le djinn loin et que vous ne pouvez l'attraper il suffit de le fixer des yeux pour qu'il ne puisse pas partir, car ils ne peuvent apparaître ou disparaître sous notre regard; ensuite vous lisez le Coran et le résultat est le même. Dans cette situation, vous pouvez aussi réciter le verset 2/148 pour le ramener par la volonté d'Allah. J'ai eu une fois au début de la roqya un djinn qui est venu pour me fâcher, et je m'énervais après les gens ou les membres de ma famille. Quand je sus que c'était un djinn qui me faisait cela – il n'était pas en moi mais seulement à l'extérieur – je l'ai guetté en me disant : « Aah! C'est toi qui me fais ça?! Attends un peu voir, allez je t'attends ». Je ne savais pas ce que je ferais, mais j'avais la ferme conviction que s'il se manifestait, je pourrais l'avoir. Dès que je l'ai guetté de la sorte, il est parti. C'est pour illustrer encore comment les djinns sont vulnérables dès qu'ils apparaissent dans notre monde et combien facilement nous pouvons les dominer. Nous savons depuis Einstein que l'énergie et la matière sont interchangeables : on peut convertir chacune en l'autre. Sauf qu'une infime quantité de matière dégage une énergie immense : c'est le principe de la bombe atomique.
Donc si un djinn prend l'aspect d'un homme ou d'un animal, ce n'est qu'une apparence, comme une bulle de savon; si l'apparence est effrayante, elle n'a d'effrayant que l'apparence. Il résulte aussi de leur nature fluide la rapidité de leurs déplacements. En fait, la réalité est plus complexe : ils sont dans un autre espace-temps, un monde parallèle. Les distances ne sont pas les mêmes, ce sont des distances « mentales ». Par exemple, si tu montres à un djinn la photo de quelqu'un, il pourra le rejoindre en quelques secondes et te rapporter son état. Par contre, il ne pourra pas t'expliquer comment toi tu pourrais le rejoindre, car le chemin qu'il a parcouru n'est pas dans notre monde et il ne sait pas quel chemin il faudrait suivre dans notre monde. Le temps aussi est différent. Quand un djinn est inactif, il est dans une sorte d'hibernation et le temps s'écoule lentement; il peut prendre deux fois moins d'années que nous. Quand il est très actif le temps passe très vite et il peut grandir d'un an en un mois. Quand un djinn est actif avec des humains notamment, que ce soit des sorciers pour faire la sorcellerie ou avec des musulmans pour aider à l'enlever, c'est pour lui une hyperactivité et il prend beaucoup d'âge. Sachez que c'est tout aussi excitant pour un djinn de collaborer avec des humains que pour des humains de collaborer avec des djinns (nous reviendrons incha Allah sur l'aspect halal et haram) ; donc un djinn lié à des humains va subitement devenir extrêmement actif. De par leur origine, les djinns sont sujets à des mutations, beaucoup plus que chez les humains. Ainsi il n'est pas étonnant de rencontrer chez eux des individus déformés ou avec des corps et formes bizarres, ainsi que des handicapés.
Par ailleurs, les amputations ou cassures se réparent chez eux assez facilement, bien que les douleurs soient aussi réelles que les nôtres. Par exemple, une djinniya musulmane a été attaquée par des djinns mécréants et ils lui ont arraché un bras. Je lui ai dit de replacer son bras à sa place et je lui ai lu le Coran jusqu'à ce qu'il soit recollé par la grâce d'Allah.
MOINS D'INTELLECT ET UNE VISION DIFFÉRENTE
Les djinns ne réfléchissent pas vraiment de la même manière que nous. Il n'ont pas d'écoles, d'écrits, de sciences naturelles, de médecine, d'histoire, etc.
Toutefois, ils sont extrêmement capables d'apprendre ces sciences s'ils le veulent, notamment si les relations avec les hommes le demandent. Ils ont une capacité phénoménale d'enregistrer les données – comme on copie une disquette informatique – mais ils ne les analyseront que sur demande. Par exemple, j'ai pu par la grâce d'Allah rencontrer un djinn qui avait vécu avec cheikh Ilyas al-Kandahlaoui (fondateur du Tabligh) et cheikh Hassan al Banna (fondateur des frères musulmans). Il n'a rien oublié de la vie de ces hommes et me racontait à volonté ce que je voulais entendre. Mieux encore, si on lui demande « Qu'est ce qui distinguait le plus ce personnage? » ou tout autre question de ce genre, il va maintenant analyser sa vie pour trouver la réponse, alors qu'il ne s'est lui-même jamais posé la question. Ainsi un djinn peut être formé à n'importe quelle science et rapporter des informations sur commande. Quand ils sont dans leur monde, ils ont une vie très simple, presque animale, sauf ceux engagés dans la religion ou la guerre. Pour le reste, ils vivent dans les lieux qu'ils trouvent, à l'abri du passage et du vent, et se nourissent de restes ou d'excréments (pour les mécréants) ou participent aux repas des humains et des animaux.
Ceci fait, il passe souvent le reste du temps en hibernation. Les enfants deviennent rapidement indépendants et partent se débrouiller dans la vie sans plus revenir chez les parents, un système très semblable à celui des animaux. Et vous voyez qu'en attrapant un djinn quelconque et en lui faisant découvrir des choses et rapporter des informations utiles, vous explosez sa « valeur » et le voici disposé à se rendre utile. C'est ainsi que fonctionnent les guérisseurs traditionnels en Afrique : les malades viennent les consulter, les djinns exigent des sacrifices ou des objets pour eux, et chacun y trouve son compte... sauf que tout cela est haram. Mais quand ce ne sont pas des musulmans, qui connaît le haram et le halal ? Par contre chez les musulmans il faut remplacer ce système par la roqya. En tout cas, ici je vous explique le fonctionnement des djinns. Dans le cas des guérisseurs africains traditionnels, ce sont les djinns qui mettent en place la collaboration. Une djinniya choisit un homme comme mari : progressivement, il est introduit dans leur monde : une fois qu'il est d'accord, on célèbre le mariage et on l'initie à guérir les gens. Ce sont les djinns qui font cela car ils ont beaucoup à gagner des sacrifices et des dons que les malades leur font. Autrement, les djinns ne s'intéressent pas à soigner les humains et ne cherchent pas à comprendre leurs problèmes. Il y a un autre domaine où les djinns sont très efficaces : la psychologie.
J'ai eu une fois une assistante sociale qui avait un djinn musulman qui l'aidait à résoudre les problèmes des gens. Elle ne s'en était pas rendue compte et avait simplement des « intuitions » sur les cas qu'elle traitait et ainsi, elle aidait beaucoup les gens. Jusqu'au jour où le djinn s'est mis à parler par sa bouche parce qu'il avait envie de dire des choses à sa famille et ce fut la panique. Les djinns n'ont pas d'arrière-pensées. C'est un peu comme un enfant qui parle avec naïveté. Bien sûr, ils peuvent mentir, mais c'est facile à déceler. Par exemple, si vous faites daâwa à un djinn, que vous lui demandez : « Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'empêche d'embrasser l'Islam? », si vous lui répondez de façon convaincante, il va embrasser l'Islam tout de suite. Vous-mêmes, s'il vous arrive de parler avec des djinns, parlez en toute franchise car il se rendront tout de suite compte si vous trichez. Un djinn qui ment le fait forcément pour une raison. Si on lit sur un malade et qu'après une bonne torture le djinn veut nous confier des choses, il y a toutes les chances que ce soit un mensonge.
Toutefois écoutez-le et vérifiez avec d'autres questions ce qu'il vous dit. Dans cette situation, il faut demander en priorité si le malade a de la sorcellerie et comment elle est faites, puis où est le djinn dans son corps – ce qui permettra de mieux l'attaquer si nécessaire – et s'il y a d'autres djinns dans son corps. Si le djinn accepte l'Islam, demandez-lui de lire Ayat al Korsi avec vous, s'il n'est pas vraiment musulman, il ne pourra pas. S'il n'accepte pas l'Islam, dites-lui que vous voulez seulement enlever la sorcellerie pour qu'il soit libéré; il n'a qu'à nous dire tout ce qu'il y a. Il arrive ainsi que des djinns qui ne veulent pas partir nous renseignent sur la sorcellerie pour gagner du temps. De toute façon rien ne nous oblige à croire ce qu'ils disent mais rien ne nous empêche de traiter les sorcelleries qu'ils disent tout en traitant les autres que nous suspectons et tout en attaquant le djinn pour l'affaiblir et le faire partir. Maintenant comment être sûr qu'un djinn est musulman et honnête? Nous sommes forcés de nous contenter de juger par les apparences, sans avoir de certitude, sachant en plus que toute personne peut changer.
Pour le djinn, il n'y a pas d'apparence, à moins que d'autres djinns musulmans n'en témoignent. Mais nous allons le comprendre à travers son comportement. Comme je l'ai dit plus haut, on peut lui demander de lire Ayat al Korsi. Nous avons eu le cas d'un djinn amoureux d'une femme qui revenait vers elle à chaque fois. Un jour nous avons eu par la grâce d'Allah des djinns musulmans qui l'ont attrapé. J'ai dit : « Tuez-le, il n'arrête pas de revenir à chaque fois ». Ils dirent : « Nous ne pouvons pas le faire, il est musulman ». Je dis : « Alors obligez-le à lire avec vous le Coran pour détruire le passage et la demeure qu'il s'est fait en elle (un djinn chez un humain installe en quelque sorte une demeure chez lui et un passage, pour cela il faut systématiquement traiter une personne après la sortie d'un djinn pour qu'il ne subsiste aucune séquelle) », et il ne put le faire, trahissant la non sincérité de son repentir. J'en profite pour signaler que dans ces relations avec les djinns, l'humain doit toujours garder la maîtrise de la situation car si Allah a favorisé les djinns par la vue de choses qui nous sont invisibles, il nous a favorisés avec l'intelligence et tous les prophètes sont uniquement des humains, prophètes pour les hommes et les djinns.
Quand vous trouvez un djinn chez un malade et que vous essayez de le convertir après avoir lu le Coran, c'est dans ce cas qu'il y a le plus grand risque de mensonge. Par contre si vous lisez à un malade et qu'un djinn dit : « salam alaykoum, je suis musulman, je suis venu l'aider et car c'est une personne bien et elle a trop souffert », il n'y a pas de raison de penser qu'il ment. Acceptez son aide et ses renseignements – sans délaisser votre propre diagnostic, mais en additionnant les deux – et pensez du bien de lui, jusqu'à ce que vienne le moment où la personne est guérie et c'est au tour du djinn musulman venu l'aider de partir. Là, s'il pose problème pour partir, on va remettre en cause sa sincérité. Il se peut simplement qu'il se soit habitué au confort dans son corps, qu'il voudrait continuer à se rendre utile au lieu de revenir à une vie d'hibernation, ou qu'à force il a nourri des sentiments pour la personne. De tout cela il faut discuter et proposer des solutions. On peut lui dire de rester dans la maison ou autour d'elle pour intervenir uniquement en cas de problème nouveau. On discute avec un djinn comme on discute avec un enfant. Quand une personne a un djinn têtu, à force de lui parler et de lui répéter des vérités évidentes, elle peut lui faire changer de position. Plus la personne a les idées claires et est convaincue de ce qu'elle avance et elle l'assume, plus elle arrivera à convaincre le djinn. Quand le djinn vous propose un remède, sachez que ce n'est pas forcément le seul ni le plus simple. Si vous y voyez quelque chose de compliqué, demandez s'il n'y a pas plus simple. Puis encore et encore jusqu'à simplifier au maximum. Il y a aussi parmi les djinns de véritables pipelettes. S'il trouve un humain à qui parler, il ne va plus s'arrêter pendant des heures. Il ne faut pas être une pipelette comme lui, car ça ne finira pas. Il faut aller à l'essentiel et le stopper dès que la discussion devient inutile. Autrement on reconnaît la sincérité d'un djinn à diverses réactions qu'il ne peut improviser.
Une fois une djinniya se convertit et fit la chahada. Elle s'exclama : « Ouaaahh!!! La lumière!!! » En effet, un djinn qui devient musulman s'illumine, et plus il fait de bien, plus il va s'illuminer jusqu'à être comme un ange. Dans le sens contraire, plus il fait de mal, plus il noircit jusqu'à ressembler aux diables. Donc la réaction de la djinniya devant la lumière ne pouvait être improvisée et prouve sa sincérité.
LA RELIGION CHEZ LES DJINNS
Nous en arrivons à la question de la religion chez les djinns.
Les djinns n'apprennent pas la religion comme nous : dans les livres, avec des « dalils » (arguments juridiques du Coran, du hadith ou des savants). Ils voient et ressentent la lumière des bonnes oeuvres. Donc tout ce qu'ils font qui augmente leur lumière est une bonne action; si ça les noircit, c'est une mauvaise action.
Aussi, des djinns engagés dans l'adoration d'Allah vont constamment acquérir la lumière et se rapprocher des anges jusqu'à avoir un contact libre avec eux : les anges peuvent leur donner des ordres de la part d'Allah pour aider les croyants. Les anges peuvent les aider à chasser des djinns mécréants ou leur indiquer la solution à un problème de sorcellerie. Entre eux, les djinns voient la lumière de chacun et il n'en faut pas plus pour savoir qui est le meilleur musulman. Donc toutes les polémiques religieuses et les divisions sectaires qu'il y a chez les humains ne peuvent exister chez les djinns. Toutefois, même si les djinns peuvent apporter des témoignages intéressants dans la religion, notre connaissance doit se baser sur des dalils.
Par exemple, nous sommes confrontés en France à la question du mariage civil et religieux (ou traditionnel). Officiellement, pour être en conformité avec la loi, on n'admet pas en France de mariage religieux sans mariage civil préalable. Comme ma position est différente, nous avons demandé aux djinns musulmans ce qu'ils en pensaient. Ils ont dit qu'ils ne comprenaient pas notre souci des lois françaises et en quoi cela pouvait modifier la religion et notre relation avec Allah.
Effectivement, je me suis demandé : « Les anges qui inscrivent les bonnes et mauvaises actions, inscrivent une bonne si on a des rapports dans le cadre du mariage, et une mauvaise si c'est la fornication. Est-ce que une fois que nous arrivons en France, ou si la loi de la France change, les anges reçoivent des nouvelles directives, une nouvelle définition du mariage et de ce qui est halal ou haram ? Maintenant la personne qui ne fait que le mariage religieux, on va l'inscrire en haram jusqu'à ce qu'elle passe devant le maire ? ». Bien sûr c'est absurde, les anges ne changent rien à leurs habitudes et le halal et le haram ne changent pas. Il en est de même pour plusieurs autres choses, comme les heures de prière, de jeûne et rupture de jeûne : les dinns n'ont que faire de nos calendriers et des cinq minutes qu'on rajoute par précaution; ils suivent les mouvements du soleil comme ils le voient. Mais nous n'allons pas suivre les horaires des djinns... Les djinns adorent Allah dans nos mosquées : l'adhane les appelle autant que les humains. Ils suivent quand une personne lit le Coran, fait du dhikr ou invoque Allah : c'est ainsi qu'ils apprennent. Tu en trouveras dans les écoles coraniques en train d'apprendre le Coran. Et les djinns vont souvent chercher un homme pieux pour profiter de sa piété et de sa lumière. Bien entendu les djinns ne sont pas concernés par ses apparences, la beauté de son discours, le nombre de ses suiveurs, le volume de ses écrits, mais la profondeur de ses sentiments et la ferveur de sa foi.
LES DJINNS ANIMAUX
Il y a toutes sortes d'animaux chez les djinns, les mêmes que chez nous et d'autres encore.
Nous en rencontrons des fois chez les malades. L'avantage pour le sorcier à utiliser un djinn animal est qu'il a une nature plus bestiale que les autres djinns donc il agresse plus sauvagement la personne. De plus, il est plus difficile de discuter avec lui à cause de sa nature animale. Enfin, il est plus résistant que les autres djinns, comme les bêtes sont plus résistantes et supportent plus la douleur que les humains. Il y a une sorcellerie que j'appelle : la sorcellerie du zoo, qui fait défiler chez la personne toute une série d'animaux différents. D'abord vous vous rendez compte que le djinn qui est chez la personne est un animal, disons un chien. Tantôt il va aboyer ou hurler comme un chien ou un loup, tantôt il va parler en langage humain. Quand après beaucoup d'efforts, vous avez réussi à le chasser ou le tuer, c'est un djinn lion qui est là.
Mais rassurez-vous, une fois le premier parti, les autres sont plus faciles. Puis c'est le zèbre, le serpent, le poisson, la sauterelle, le koala, etc. Tout en soignant la personne vous pouvez en profiter pour bien vous amuser comme si vous passiez la journée au zoo. En tout cas il est extrêmement étonnant de voir la personne prendre toutes ces voix et produire tous ces sons animaux. Et c'est une chose étonnante que de discuter avec des animaux. Nous savons que nos animaux ont une certaine compréhension des choses, que nous pouvons leur transmettre des ordres ou des incitations qu'ils comprennent et que des fois ils essayent de nous dire des choses, qu'ils peuvent exprimer de l'affection, de la rancune ou de la peur et qu'ils ont une certaine communication entre eux.
Le Prophète, prière et paix sur lui, a d'ailleurs traduit pour un chameau qui se plaignait de son propriétaire trop brutal et pour un loup qui demandait une part de bétail pour les loups, car les loups voulaient se repentir et ne plus voler les moutons des humains. A travers les djinns animaux, on se rend compte que si on pouvait communiquer avec les bêtes, on serait tellement plus proches d'elles, ce qui signifie que si Allah ne nous avait pas donné la possibilité du langage, nous serions assez proches des bêtes – louange à Allah qui nous a honorés. Le pire que vous puissiez rencontrer parmi les djinns animaux est le serpent car c'est un sociopathe, l'ennemi de tout le monde : il n'approche que pour attaquer, et si on l'approche, il prend cela pour une attaque. Vous savez alors qu'il n'y a rien à négocier : attaquez aussi fort que vous pouvez jusqu'à ce qu'il fuie.
LA SORCELLERIE PAR NATURE
Nous avons discuté avec les djinns musulmans abondamment de tous les sujets que nous avons voulus, dont cette question : qu'est-ce que la sorcellerie?
Comment se fait-il qu'elle peut influencer ainsi des situations externes à la personne? Comme cet homme qui, le premier jour d'embauche ne peut aller à son travail à cause d'une grève de train et perd son emploi! Comment la sorcellerie peut-elle provoquer cela? Les djinns disent : « la sorcellerie agit au niveau du destin prévisionnel ».
En effet, il existe deux niveaux de destin, car Allah dit : « Allah efface ce qu'il veut et maintient ce qu'Il veut, et Il détient le Livre mère » (13/39). Un destin prévisionnel : pour Untel, il est prévu que les choses se déroulent de telle façon : emploi, mariage, voyage, etc. Mais ce destin prévisionnel peut changer en fonction de ses oeuvres : s'il se repent de ses péchés et se met à faire du bien ou au contraire se met à faire des péchés; en fonction des bons/ mauvais douaâs qu'il peut recevoir de gens à qui il a fait du bien/mal; peut-être d'autres facteurs. Et ce qui va se passer en définitive est le destin définitif qu'Allah a inscrit dans le Livre mère.
Revenons aux paroles des djinns : « et la sorcellerie aussi peut modifier le destin prévisionnel. Les quatre choses inscrites pour l'être humain au moment de lui insuffler l'âme sont : la subistance, les oeuvres, la mort et la destinée parmi les heureux ou les malheureux. Deux font partie du destin prévisionnel et deux du destin définitif : la subsistance et les oeuvres sont prévisionnelles, la mort et la destination finale sont définitives.
Les djinns ont accès au destin prévisionnel uniquement ». C'est ainsi que les djinns renseignent les voyants sur l'avenir des gens. En fait, ils ne connaissent pas l'avenir avec certitude, ils voient seulement ce qui est prévu, qui peut changer selon les oeuvres des gens. Si tu demandes au djinn qui te dit : « tu seras riche et tu épouseras une belle fille, - et si je meurs demain? Il dira: - Ah, ça, je ne sais pas. - Et de quel avenir tu me parles si tu ne sais pas si je serai encore en vie? » Par ailleurs, le fait même de connaître ce qui est prévu modifie le comportement de la personne et modifie donc le résultat.
Sachez seulement que c'est du domaine de la voyance, que ce n'est pas fiable et que c'est haram. Revenons au témoignage des djinns : « De même la sorcellerie affecte le destin prévisionnel, comme une déviation, qui, à chaque fois qu'une chose doit normalement se produire (travail, mariage, etc), dévie la trajectoire et fait rater l'occasion. La personne se dirige alors sur une autre ligne du destin prévisionnel, vers une autre opportunité et la sorcellerie est toujours là pour la gâcher ». Et voilà l'explication de la grève de métro. La sorcellerie ne provoque pas la grève, mais cause la rencontre d'éléments indépendants et rares qui font échouer le projet, comme un aimant qui attire la poisse. Avec cette définition en tête, vous comprenez vite quand la personne vous parle de ses problèmes s'il s'agit de sorcellerie ou non. Il y a aussi l'effet de sorcellerie sur le mental de la personne : c'est encore comme un aimant, un champ magnétique qui attire la personne dans la colère, la déprime, la dispute, l'indécision, la déconcentration. La personne subit tout ça , elle n'est plus elle-même , et malgré toute sa volonté – ou ce qui lui en reste – n'arrive pas à retrouver un comportement normal. C'est exactement l'effet d'un champ magnétique.
Donc si un djinn prend l'aspect d'un homme ou d'un animal, ce n'est qu'une apparence, comme une bulle de savon; si l'apparence est effrayante, elle n'a d'effrayant que l'apparence. Il résulte aussi de leur nature fluide la rapidité de leurs déplacements. En fait, la réalité est plus complexe : ils sont dans un autre espace-temps, un monde parallèle. Les distances ne sont pas les mêmes, ce sont des distances « mentales ». Par exemple, si tu montres à un djinn la photo de quelqu'un, il pourra le rejoindre en quelques secondes et te rapporter son état. Par contre, il ne pourra pas t'expliquer comment toi tu pourrais le rejoindre, car le chemin qu'il a parcouru n'est pas dans notre monde et il ne sait pas quel chemin il faudrait suivre dans notre monde. Le temps aussi est différent. Quand un djinn est inactif, il est dans une sorte d'hibernation et le temps s'écoule lentement; il peut prendre deux fois moins d'années que nous. Quand il est très actif le temps passe très vite et il peut grandir d'un an en un mois. Quand un djinn est actif avec des humains notamment, que ce soit des sorciers pour faire la sorcellerie ou avec des musulmans pour aider à l'enlever, c'est pour lui une hyperactivité et il prend beaucoup d'âge. Sachez que c'est tout aussi excitant pour un djinn de collaborer avec des humains que pour des humains de collaborer avec des djinns (nous reviendrons incha Allah sur l'aspect halal et haram) ; donc un djinn lié à des humains va subitement devenir extrêmement actif. De par leur origine, les djinns sont sujets à des mutations, beaucoup plus que chez les humains. Ainsi il n'est pas étonnant de rencontrer chez eux des individus déformés ou avec des corps et formes bizarres, ainsi que des handicapés.
Par ailleurs, les amputations ou cassures se réparent chez eux assez facilement, bien que les douleurs soient aussi réelles que les nôtres. Par exemple, une djinniya musulmane a été attaquée par des djinns mécréants et ils lui ont arraché un bras. Je lui ai dit de replacer son bras à sa place et je lui ai lu le Coran jusqu'à ce qu'il soit recollé par la grâce d'Allah.
MOINS D'INTELLECT ET UNE VISION DIFFÉRENTE
Les djinns ne réfléchissent pas vraiment de la même manière que nous. Il n'ont pas d'écoles, d'écrits, de sciences naturelles, de médecine, d'histoire, etc.
Toutefois, ils sont extrêmement capables d'apprendre ces sciences s'ils le veulent, notamment si les relations avec les hommes le demandent. Ils ont une capacité phénoménale d'enregistrer les données – comme on copie une disquette informatique – mais ils ne les analyseront que sur demande. Par exemple, j'ai pu par la grâce d'Allah rencontrer un djinn qui avait vécu avec cheikh Ilyas al-Kandahlaoui (fondateur du Tabligh) et cheikh Hassan al Banna (fondateur des frères musulmans). Il n'a rien oublié de la vie de ces hommes et me racontait à volonté ce que je voulais entendre. Mieux encore, si on lui demande « Qu'est ce qui distinguait le plus ce personnage? » ou tout autre question de ce genre, il va maintenant analyser sa vie pour trouver la réponse, alors qu'il ne s'est lui-même jamais posé la question. Ainsi un djinn peut être formé à n'importe quelle science et rapporter des informations sur commande. Quand ils sont dans leur monde, ils ont une vie très simple, presque animale, sauf ceux engagés dans la religion ou la guerre. Pour le reste, ils vivent dans les lieux qu'ils trouvent, à l'abri du passage et du vent, et se nourissent de restes ou d'excréments (pour les mécréants) ou participent aux repas des humains et des animaux.
Ceci fait, il passe souvent le reste du temps en hibernation. Les enfants deviennent rapidement indépendants et partent se débrouiller dans la vie sans plus revenir chez les parents, un système très semblable à celui des animaux. Et vous voyez qu'en attrapant un djinn quelconque et en lui faisant découvrir des choses et rapporter des informations utiles, vous explosez sa « valeur » et le voici disposé à se rendre utile. C'est ainsi que fonctionnent les guérisseurs traditionnels en Afrique : les malades viennent les consulter, les djinns exigent des sacrifices ou des objets pour eux, et chacun y trouve son compte... sauf que tout cela est haram. Mais quand ce ne sont pas des musulmans, qui connaît le haram et le halal ? Par contre chez les musulmans il faut remplacer ce système par la roqya. En tout cas, ici je vous explique le fonctionnement des djinns. Dans le cas des guérisseurs africains traditionnels, ce sont les djinns qui mettent en place la collaboration. Une djinniya choisit un homme comme mari : progressivement, il est introduit dans leur monde : une fois qu'il est d'accord, on célèbre le mariage et on l'initie à guérir les gens. Ce sont les djinns qui font cela car ils ont beaucoup à gagner des sacrifices et des dons que les malades leur font. Autrement, les djinns ne s'intéressent pas à soigner les humains et ne cherchent pas à comprendre leurs problèmes. Il y a un autre domaine où les djinns sont très efficaces : la psychologie.
J'ai eu une fois une assistante sociale qui avait un djinn musulman qui l'aidait à résoudre les problèmes des gens. Elle ne s'en était pas rendue compte et avait simplement des « intuitions » sur les cas qu'elle traitait et ainsi, elle aidait beaucoup les gens. Jusqu'au jour où le djinn s'est mis à parler par sa bouche parce qu'il avait envie de dire des choses à sa famille et ce fut la panique. Les djinns n'ont pas d'arrière-pensées. C'est un peu comme un enfant qui parle avec naïveté. Bien sûr, ils peuvent mentir, mais c'est facile à déceler. Par exemple, si vous faites daâwa à un djinn, que vous lui demandez : « Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'empêche d'embrasser l'Islam? », si vous lui répondez de façon convaincante, il va embrasser l'Islam tout de suite. Vous-mêmes, s'il vous arrive de parler avec des djinns, parlez en toute franchise car il se rendront tout de suite compte si vous trichez. Un djinn qui ment le fait forcément pour une raison. Si on lit sur un malade et qu'après une bonne torture le djinn veut nous confier des choses, il y a toutes les chances que ce soit un mensonge.
Toutefois écoutez-le et vérifiez avec d'autres questions ce qu'il vous dit. Dans cette situation, il faut demander en priorité si le malade a de la sorcellerie et comment elle est faites, puis où est le djinn dans son corps – ce qui permettra de mieux l'attaquer si nécessaire – et s'il y a d'autres djinns dans son corps. Si le djinn accepte l'Islam, demandez-lui de lire Ayat al Korsi avec vous, s'il n'est pas vraiment musulman, il ne pourra pas. S'il n'accepte pas l'Islam, dites-lui que vous voulez seulement enlever la sorcellerie pour qu'il soit libéré; il n'a qu'à nous dire tout ce qu'il y a. Il arrive ainsi que des djinns qui ne veulent pas partir nous renseignent sur la sorcellerie pour gagner du temps. De toute façon rien ne nous oblige à croire ce qu'ils disent mais rien ne nous empêche de traiter les sorcelleries qu'ils disent tout en traitant les autres que nous suspectons et tout en attaquant le djinn pour l'affaiblir et le faire partir. Maintenant comment être sûr qu'un djinn est musulman et honnête? Nous sommes forcés de nous contenter de juger par les apparences, sans avoir de certitude, sachant en plus que toute personne peut changer.
Pour le djinn, il n'y a pas d'apparence, à moins que d'autres djinns musulmans n'en témoignent. Mais nous allons le comprendre à travers son comportement. Comme je l'ai dit plus haut, on peut lui demander de lire Ayat al Korsi. Nous avons eu le cas d'un djinn amoureux d'une femme qui revenait vers elle à chaque fois. Un jour nous avons eu par la grâce d'Allah des djinns musulmans qui l'ont attrapé. J'ai dit : « Tuez-le, il n'arrête pas de revenir à chaque fois ». Ils dirent : « Nous ne pouvons pas le faire, il est musulman ». Je dis : « Alors obligez-le à lire avec vous le Coran pour détruire le passage et la demeure qu'il s'est fait en elle (un djinn chez un humain installe en quelque sorte une demeure chez lui et un passage, pour cela il faut systématiquement traiter une personne après la sortie d'un djinn pour qu'il ne subsiste aucune séquelle) », et il ne put le faire, trahissant la non sincérité de son repentir. J'en profite pour signaler que dans ces relations avec les djinns, l'humain doit toujours garder la maîtrise de la situation car si Allah a favorisé les djinns par la vue de choses qui nous sont invisibles, il nous a favorisés avec l'intelligence et tous les prophètes sont uniquement des humains, prophètes pour les hommes et les djinns.
Quand vous trouvez un djinn chez un malade et que vous essayez de le convertir après avoir lu le Coran, c'est dans ce cas qu'il y a le plus grand risque de mensonge. Par contre si vous lisez à un malade et qu'un djinn dit : « salam alaykoum, je suis musulman, je suis venu l'aider et car c'est une personne bien et elle a trop souffert », il n'y a pas de raison de penser qu'il ment. Acceptez son aide et ses renseignements – sans délaisser votre propre diagnostic, mais en additionnant les deux – et pensez du bien de lui, jusqu'à ce que vienne le moment où la personne est guérie et c'est au tour du djinn musulman venu l'aider de partir. Là, s'il pose problème pour partir, on va remettre en cause sa sincérité. Il se peut simplement qu'il se soit habitué au confort dans son corps, qu'il voudrait continuer à se rendre utile au lieu de revenir à une vie d'hibernation, ou qu'à force il a nourri des sentiments pour la personne. De tout cela il faut discuter et proposer des solutions. On peut lui dire de rester dans la maison ou autour d'elle pour intervenir uniquement en cas de problème nouveau. On discute avec un djinn comme on discute avec un enfant. Quand une personne a un djinn têtu, à force de lui parler et de lui répéter des vérités évidentes, elle peut lui faire changer de position. Plus la personne a les idées claires et est convaincue de ce qu'elle avance et elle l'assume, plus elle arrivera à convaincre le djinn. Quand le djinn vous propose un remède, sachez que ce n'est pas forcément le seul ni le plus simple. Si vous y voyez quelque chose de compliqué, demandez s'il n'y a pas plus simple. Puis encore et encore jusqu'à simplifier au maximum. Il y a aussi parmi les djinns de véritables pipelettes. S'il trouve un humain à qui parler, il ne va plus s'arrêter pendant des heures. Il ne faut pas être une pipelette comme lui, car ça ne finira pas. Il faut aller à l'essentiel et le stopper dès que la discussion devient inutile. Autrement on reconnaît la sincérité d'un djinn à diverses réactions qu'il ne peut improviser.
Une fois une djinniya se convertit et fit la chahada. Elle s'exclama : « Ouaaahh!!! La lumière!!! » En effet, un djinn qui devient musulman s'illumine, et plus il fait de bien, plus il va s'illuminer jusqu'à être comme un ange. Dans le sens contraire, plus il fait de mal, plus il noircit jusqu'à ressembler aux diables. Donc la réaction de la djinniya devant la lumière ne pouvait être improvisée et prouve sa sincérité.
LA RELIGION CHEZ LES DJINNS
Nous en arrivons à la question de la religion chez les djinns.
Les djinns n'apprennent pas la religion comme nous : dans les livres, avec des « dalils » (arguments juridiques du Coran, du hadith ou des savants). Ils voient et ressentent la lumière des bonnes oeuvres. Donc tout ce qu'ils font qui augmente leur lumière est une bonne action; si ça les noircit, c'est une mauvaise action.
Aussi, des djinns engagés dans l'adoration d'Allah vont constamment acquérir la lumière et se rapprocher des anges jusqu'à avoir un contact libre avec eux : les anges peuvent leur donner des ordres de la part d'Allah pour aider les croyants. Les anges peuvent les aider à chasser des djinns mécréants ou leur indiquer la solution à un problème de sorcellerie. Entre eux, les djinns voient la lumière de chacun et il n'en faut pas plus pour savoir qui est le meilleur musulman. Donc toutes les polémiques religieuses et les divisions sectaires qu'il y a chez les humains ne peuvent exister chez les djinns. Toutefois, même si les djinns peuvent apporter des témoignages intéressants dans la religion, notre connaissance doit se baser sur des dalils.
Par exemple, nous sommes confrontés en France à la question du mariage civil et religieux (ou traditionnel). Officiellement, pour être en conformité avec la loi, on n'admet pas en France de mariage religieux sans mariage civil préalable. Comme ma position est différente, nous avons demandé aux djinns musulmans ce qu'ils en pensaient. Ils ont dit qu'ils ne comprenaient pas notre souci des lois françaises et en quoi cela pouvait modifier la religion et notre relation avec Allah.
Effectivement, je me suis demandé : « Les anges qui inscrivent les bonnes et mauvaises actions, inscrivent une bonne si on a des rapports dans le cadre du mariage, et une mauvaise si c'est la fornication. Est-ce que une fois que nous arrivons en France, ou si la loi de la France change, les anges reçoivent des nouvelles directives, une nouvelle définition du mariage et de ce qui est halal ou haram ? Maintenant la personne qui ne fait que le mariage religieux, on va l'inscrire en haram jusqu'à ce qu'elle passe devant le maire ? ». Bien sûr c'est absurde, les anges ne changent rien à leurs habitudes et le halal et le haram ne changent pas. Il en est de même pour plusieurs autres choses, comme les heures de prière, de jeûne et rupture de jeûne : les dinns n'ont que faire de nos calendriers et des cinq minutes qu'on rajoute par précaution; ils suivent les mouvements du soleil comme ils le voient. Mais nous n'allons pas suivre les horaires des djinns... Les djinns adorent Allah dans nos mosquées : l'adhane les appelle autant que les humains. Ils suivent quand une personne lit le Coran, fait du dhikr ou invoque Allah : c'est ainsi qu'ils apprennent. Tu en trouveras dans les écoles coraniques en train d'apprendre le Coran. Et les djinns vont souvent chercher un homme pieux pour profiter de sa piété et de sa lumière. Bien entendu les djinns ne sont pas concernés par ses apparences, la beauté de son discours, le nombre de ses suiveurs, le volume de ses écrits, mais la profondeur de ses sentiments et la ferveur de sa foi.
LES DJINNS ANIMAUX
Il y a toutes sortes d'animaux chez les djinns, les mêmes que chez nous et d'autres encore.
Nous en rencontrons des fois chez les malades. L'avantage pour le sorcier à utiliser un djinn animal est qu'il a une nature plus bestiale que les autres djinns donc il agresse plus sauvagement la personne. De plus, il est plus difficile de discuter avec lui à cause de sa nature animale. Enfin, il est plus résistant que les autres djinns, comme les bêtes sont plus résistantes et supportent plus la douleur que les humains. Il y a une sorcellerie que j'appelle : la sorcellerie du zoo, qui fait défiler chez la personne toute une série d'animaux différents. D'abord vous vous rendez compte que le djinn qui est chez la personne est un animal, disons un chien. Tantôt il va aboyer ou hurler comme un chien ou un loup, tantôt il va parler en langage humain. Quand après beaucoup d'efforts, vous avez réussi à le chasser ou le tuer, c'est un djinn lion qui est là.
Mais rassurez-vous, une fois le premier parti, les autres sont plus faciles. Puis c'est le zèbre, le serpent, le poisson, la sauterelle, le koala, etc. Tout en soignant la personne vous pouvez en profiter pour bien vous amuser comme si vous passiez la journée au zoo. En tout cas il est extrêmement étonnant de voir la personne prendre toutes ces voix et produire tous ces sons animaux. Et c'est une chose étonnante que de discuter avec des animaux. Nous savons que nos animaux ont une certaine compréhension des choses, que nous pouvons leur transmettre des ordres ou des incitations qu'ils comprennent et que des fois ils essayent de nous dire des choses, qu'ils peuvent exprimer de l'affection, de la rancune ou de la peur et qu'ils ont une certaine communication entre eux.
Le Prophète, prière et paix sur lui, a d'ailleurs traduit pour un chameau qui se plaignait de son propriétaire trop brutal et pour un loup qui demandait une part de bétail pour les loups, car les loups voulaient se repentir et ne plus voler les moutons des humains. A travers les djinns animaux, on se rend compte que si on pouvait communiquer avec les bêtes, on serait tellement plus proches d'elles, ce qui signifie que si Allah ne nous avait pas donné la possibilité du langage, nous serions assez proches des bêtes – louange à Allah qui nous a honorés. Le pire que vous puissiez rencontrer parmi les djinns animaux est le serpent car c'est un sociopathe, l'ennemi de tout le monde : il n'approche que pour attaquer, et si on l'approche, il prend cela pour une attaque. Vous savez alors qu'il n'y a rien à négocier : attaquez aussi fort que vous pouvez jusqu'à ce qu'il fuie.
LA SORCELLERIE PAR NATURE
Nous avons discuté avec les djinns musulmans abondamment de tous les sujets que nous avons voulus, dont cette question : qu'est-ce que la sorcellerie?
Comment se fait-il qu'elle peut influencer ainsi des situations externes à la personne? Comme cet homme qui, le premier jour d'embauche ne peut aller à son travail à cause d'une grève de train et perd son emploi! Comment la sorcellerie peut-elle provoquer cela? Les djinns disent : « la sorcellerie agit au niveau du destin prévisionnel ».
En effet, il existe deux niveaux de destin, car Allah dit : « Allah efface ce qu'il veut et maintient ce qu'Il veut, et Il détient le Livre mère » (13/39). Un destin prévisionnel : pour Untel, il est prévu que les choses se déroulent de telle façon : emploi, mariage, voyage, etc. Mais ce destin prévisionnel peut changer en fonction de ses oeuvres : s'il se repent de ses péchés et se met à faire du bien ou au contraire se met à faire des péchés; en fonction des bons/ mauvais douaâs qu'il peut recevoir de gens à qui il a fait du bien/mal; peut-être d'autres facteurs. Et ce qui va se passer en définitive est le destin définitif qu'Allah a inscrit dans le Livre mère.
Revenons aux paroles des djinns : « et la sorcellerie aussi peut modifier le destin prévisionnel. Les quatre choses inscrites pour l'être humain au moment de lui insuffler l'âme sont : la subistance, les oeuvres, la mort et la destinée parmi les heureux ou les malheureux. Deux font partie du destin prévisionnel et deux du destin définitif : la subsistance et les oeuvres sont prévisionnelles, la mort et la destination finale sont définitives.
Les djinns ont accès au destin prévisionnel uniquement ». C'est ainsi que les djinns renseignent les voyants sur l'avenir des gens. En fait, ils ne connaissent pas l'avenir avec certitude, ils voient seulement ce qui est prévu, qui peut changer selon les oeuvres des gens. Si tu demandes au djinn qui te dit : « tu seras riche et tu épouseras une belle fille, - et si je meurs demain? Il dira: - Ah, ça, je ne sais pas. - Et de quel avenir tu me parles si tu ne sais pas si je serai encore en vie? » Par ailleurs, le fait même de connaître ce qui est prévu modifie le comportement de la personne et modifie donc le résultat.
Sachez seulement que c'est du domaine de la voyance, que ce n'est pas fiable et que c'est haram. Revenons au témoignage des djinns : « De même la sorcellerie affecte le destin prévisionnel, comme une déviation, qui, à chaque fois qu'une chose doit normalement se produire (travail, mariage, etc), dévie la trajectoire et fait rater l'occasion. La personne se dirige alors sur une autre ligne du destin prévisionnel, vers une autre opportunité et la sorcellerie est toujours là pour la gâcher ». Et voilà l'explication de la grève de métro. La sorcellerie ne provoque pas la grève, mais cause la rencontre d'éléments indépendants et rares qui font échouer le projet, comme un aimant qui attire la poisse. Avec cette définition en tête, vous comprenez vite quand la personne vous parle de ses problèmes s'il s'agit de sorcellerie ou non. Il y a aussi l'effet de sorcellerie sur le mental de la personne : c'est encore comme un aimant, un champ magnétique qui attire la personne dans la colère, la déprime, la dispute, l'indécision, la déconcentration. La personne subit tout ça , elle n'est plus elle-même , et malgré toute sa volonté – ou ce qui lui en reste – n'arrive pas à retrouver un comportement normal. C'est exactement l'effet d'un champ magnétique.
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