L’enseignement des juifs, c’est-à-dire la Cabale, était chymique, et menait
à de vraies réalisations physiques. Ceci est magnifiquement illustré par
le Livre d’Abraham le Juif dans lequel les secrets de cet Art sont exposés
de façon claire et compréhensible par certains termes et figures, en
bénéfice de ses malheureux compatriotes dispersés dans le monde par la
colère de Dieu.
Nicolas Flamel, d’origine française, dit avoir trouvé ce
livre par hasard et prétend avoir découvert, grâce à celui-ci, la
miraculeuse médecine que les hommes appellent Pierre des Philosophes.
Nous laisserons ce gentilhomme nous [196] le décrire lui-même (10) : « Il
me tomba entre les mains, pour la somme de deux forins, un Livre doré,
fort vieux et beaucoup large. Il n’était point de papier ou parchemin,
comme sont les autres, mais il était fait de déliées écorces, comme il me
semblait, de tendres arbrisseaux. Sa couverture était de cuivre bien
délié, toute gravée de lettres ou figures étranges; et quant à moi, je crois
qu’elles pouvaient bien être des caractères grecs ou d’autre semblable
langue ancienne. Tant y a que je ne les savais pas lire, et que je sais bien
qu’elles n’étaient point notes ni lettres latines ou gauloises; car j’y
entends un peu. Quant au dedans, les feuilles d’écorces étaient gravées,
et d’une grande industrie, écrites avec un burin de fer, en belles et très
nettes latines colorées. Il contenait trois fois sept feuillets; car ils
étaient ainsi cotés au haut du feuillet, le septième desquels était
toujours sans écriture. Au lieu de laquelle il y avait peint au premier
septième une verge, et des serpents s’engloutissant. Au second septième,
une croix, où un serpent était crucifié. Au dernier septième, étaient
peints des déserts, au milieu desquels coulaient plusieurs belles
fontaines, dont sortaient plusieurs serpents qui couraient par-ci et parlà. Au premier des feuillets y avait écrit en lettres grosses capitales
dorées :
« ABRAHAM JUIF, PRINCE, PRETRE, LE VITE,
ASTROLOGUE, ET PHILOSOPHE, A LA NATION DES JUIFS
PAR L’IRE DE DIEU DISPERSEE AUX GAULES. SALUT.
D.L »
Après cela, il était rempli de grandes exécrations et malédictions,
(avec ce mot, MARANATHA (11) qui y était souvent répété), contre
toute personne qui jetterait les yeux dessus, s’il n’était sacrificateur ou
scribe. Celui qui m’avait vendu ce livre ne savait pas ce qu’il valait,
aussi peu que moi quand je l’achetai. Je crois qu’il avait été dérobé aux
misérables juifs ou trouvé quelque part dans l’ancien lieu de leur
demeure. [197]
Dans ce livre, au second feuillet, il consolait sa nation, la conseillant de
fuir les vices et surtout l’idolâtrie, attendant le Messie à venir avec
douce patience, lequel vaincrait tous les rois de la terre et régnerait avec
son peuple en gloire éternellement. Sans doute, il avait été un homme
fort savant.
Au troisième feuillet et en tous les autres suivants écrits, pour aider sa
captive nation à payer les tributs aux empereurs romains, et pour faire
autre chose, que je ne dirai pas, il leur enseignait la transmutation
métallique en paroles communes, peignait les vaisseaux aux côtés, et
avertissait des couleurs et de tout le reste, hormis du premier agent,
dont il ne parlait point : mais bien, comme il disait, il le peignait, et
figurait par très grand artifice au quatrième et cinquième feuillets
entiers. Car encore qu’il fut bien intelligiblement figuré et peint;
toutefois aucun ne l’eût su comprendre sans être fort avancé en leur
cabale traditive, et sans avoir bien étudié les Livres des Philosophes.
Donc, le quatrième et cinquième feuillet étaient sans écritures, tout
remplis de belles figures enluminées, ou peintes avec grand artifice.
Premièrement, au quatrième feuillet, il peignait un jeune homme avec
des ailes aux talons, ayant une verge caducée en main, entortillée de
deux serpents, de laquelle il frappait un casque qui lui couvrait la tête.
Il semblait, à mon avis, le dieu Mercure des païens. Contre lui venait
courant et volant, à ailes ouvertes, un grand vieillard, qui avait sur sa
tête une horloge attachée, et en ses mains une faux comme la mort, de
laquelle, terrible et furieux, il voulait trancher les pieds à Mercure.
A l’autre côté du quatrième feuillet, il peignait une belle fleur au
sommet d’une montagne très haute, que l'Aquilon ébranlait fort
rudement. Elle avait la tige bleue, les fleurs blanches et rouges, les
feuilles reluisantes comme l’or fin, à [198] l’entour de laquelle les
dragons et griffons aquiloniens faisaient leur nid et leur demeure.
Au cinquième feuillet, il y avait un beau rosier fleuri au milieu d’un
beau jardin, appuyé contre un chêne creux; aux pieds desquels
bouillonnait une fontaine d’eau très blanche qui s’allait précipiter dans
des abîmes, passant néanmoins premièrement entre les mains d’infinis
peuples qui fouillaient en terre, la cherchant; mais parce qu’ils étaient
aveugles, nul ne la connaissait, hormis quelqu’un qui en considérait le
poids.
A l’autre page du cinquième feuillet, il y avait un roi avec un grand
coutelas, qui faisait tuer en sa présence par des soldats, grande
multitude de petits enfants, les mères desquels pleuraient aux pieds des
impitoyables gendarmes, et ce sang était puis après ramassé par d’autres
soldats, et mis dans un grand vaisseau, dans lequel le soleil et la lune du
ciel se venaient baigner...
Voilà ce qu’il y avait en ces cinq premiers feuillets.
Je ne représenterai point ce qui était écrit en beau et très intelligible
latin en tous les autres feuillets écrits, car Dieu me punirait, d’autant
que je commettrais plus de méchanceté que celui, comme on dit, qui
désirait que tous les hommes du monde n’eussent qu’une tête et qu’il la
pût couper d’un seul coup. »
Nous pourrions à présent passer de Moïse au Christ, de l’Ancien au
Nouveau Testament, non pour l’interpréter mais pour chercher le sens
de ces hommes éclairés. Nous souhaiterions comprendre les paroles de
notre Sauveur lorsqu’il dit : « Malheur à vous, docteurs de la loi, parce
que vous avez enlevé la clef de la connaissance » (Luc XI, 52). Cela [199]
ne signifie pas que la Loi fut enlevée, car on la lisait tous les samedis
dans les synagogues. Par contre, il est certain que de sa naissance à sa
passion, la doctrine de Jésus-Christ était en accord avec les lois de la
nature, et de ce fait, elle les a confirmées et établies. Quand nous parlons
de lois de la nature, nous ne nous référons pas à ses appétits excessifs et
incontrôlés ni aux penchants auxquels elle a été soumise depuis sa
corruption, que même Galien considérait comme des maladies, raison
pour laquelle il étudia la nature et sa guérison.
Nous savons par expérience que tous les excès affaiblissent et détruisent
notre nature, mais si nous vivons avec modération et suivant la Loi, le
cours de notre vie s’harmonisera avec la Nature. C’est pour cela que
l’alimentation est une règle de base en médecine, bien meilleure
certainement que la pharmacopée, car ces mauvaises recettes ne font
qu’opprimer l’estomac, et ne constituent pas un combustible adéquat
pour le feu céleste. Certainement, les appétits excessifs de la bête
proviennent de la Chute, puisque la vraie Nature n’est ni excessive ni
insatiable : au contraire, c’est une essence belle et exquise. Les accès et
douleurs subites auxquels notre nature est sujette chaque fois qu’on la
surcharge, en sont la preuve. Elle n’est pas faite pour tant d’excès, cela se
sait par expérience.
Dans le cas des péchés spirituels, le corps n’est pas immédiatement
perturbé, mais la conscience est épouvantée, et ensuite le corps en subit
les conséquences, lorsque son âme est malade. Nous voyons donc que le
péché et la corruption ne nous conviennent pas, car ils nous perturbent
réellement. Comment nos ennemis pourraient-ils être des amis, ou
comment ces choses qui détruisent la Nature pourraient-elles lui être
agréables ? Comment donc devons-nous juger l’Evangile ? Et dironsnous que la préservation de l’homme est [200] contraire à l’homme, et
que la doctrine de la vie n’est pas en accord avec la vie même ? Dieu ne
le veuille !
Les Lois de la résurrection sont fondées sur celles de la création, et celles
de la régénération sur celles de la génération, car Dieu travaille toujours
sur une seule et même matière par un seul et même esprit. Et s’il en est
ainsi, il y a une harmonie entre la Nature et l’Evangile, ce qui se vérifie
par le monument chinois de Kim Cim, prêtre de Judée. En l’an de
Rédemption 1625, on découvrit dans le village chinois de Sanxuen une
pierre carrée de dix palmes de long et de cinq palmes d’épaisseur. Dans
la partie supérieure de cette pierre, il y avait une croix, et en dessous, une
inscription en caractères chinois, qui était le titre du monument. En voici
sa traduction latine :
Lapis in laudem & memoriam aeternam
Legis lucis & veritatis portate
de Judea & in China
promulgate,
Erectus.
C’est-à-dire :
« (Ô) Pierre (toi qui es) venue de Judée, et publiée en Chine,
tu as été érigée en éternelle louange et souvenir de la Loi de Lumière et de Vérité ».
Ensuite, dans le corps du monument, un récit expliquait comment
l’Evangile de Jésus-Christ fut apporté de Judée par un certain Olo Puen,
et comment par l’aide de Dieu, il fut implanté en Chine. Ceci eut lieu en
l’an 636 de notre Seigneur. Kim Cim, l’auteur de cette histoire, parle au
début, de la création, de façon très mystérieuse : il mentionne 365 sectes,
[201] qui se succédèrent, luttant toutes pour obtenir le plus grand
nombre de prosélytes; il cite certaines de leurs opinions vaines, très
révélatrices pour connaître les rudiments et les extravagances des
philosophes païens. Enfin, il décrit les docteurs de la Chrétienté, leurs
coutumes de vie et l’excellence de leur Loi : « Il est difficile de trouver
un nom adéquat pour leur Loi, puisque son but est d’illuminer et de
remplir tout de sa connaissance ; il était donc nécessaire de l’appeler
Kim ki ao, c’est-à-dire la grande Loi de la Lumière ».
En résumé, Olo Puen fut admis à la cour par Tai Cum Veu Huamti, le roi
de Chine. C’est alors que sa doctrine fut examinée en profondeur, scrutée
par le roi lui-même qui, la considérant comme véritable et fondée, décida
de la proclamer dans tous ses territoires. A la lumière des paroles de
cette proclamation, il est aisé de comprendre les fondements de cette
doctrine, comment elle était considérée par le roi et comment elle était
enseignée. Olo Puen y est défini comme « un homme de grande vertu ou
de grand pouvoir », qui semble ne pas s’être limité à parler et à prêcher;
il pouvait témoigner de sa doctrine comme les apôtres, non seulement en
parole mais aussi en acte. Voici le contenu de la proclamation : « En
considérant les fondements, nous avons examiné l’intention de celui qui
nous enseigne, et nous pensons que sa doctrine est excellente, sans
tumulte extérieur et fondée sur la création du monde ». Et encore : « Sa
doctrine est faite de peu de mots, elle est sobre, et sa vérité n’est pas
fondée sur des probabilités superficielles ».
Ainsi, nous constatons que l’incarnation et la naissance de Jésus-Christ -
considérées comme des fables par le philosophe vulgaire, et comme des
vérités dans les livres de la Nature - ont été prouvées et démontrées par
les docteurs et les premiers apôtres, à partir de la création du monde.
Cependant, de nos jours, à la place de ces docteurs, nous trouvons deux
[202] génies épidémiques, l’un scolastique, et l’autre saint, l’un se
gonflant d’un orgueil syllogistique, et l’autre exhibant un simulacre de
révélation. Le premier est incapable d’expliquer pourquoi l’herbe est
verte. Le second ne connaît pas l’ABC, et en toute dévotion, il se réclame
de cet esprit infini qui connaît tout en tout. Mais des deux, le second est
pire. Le démon a certainement dû s’atteler à la tâche pour nous plonger
dans une telle obscurité, car si toutes les Vérités écrites avaient subsisté,
cet enseignement faux et cette hypocrisie n’auraient jamais pu prévaloir.
Kim Cim a mentionné vingt-sept livres que Jésus-Christ laissa sur terre
pour la conversion du monde. Il est probable que nous n’en ayons
aucun, car bien que les Livres du Nouveau Testament soient nombreux
et que quelques-uns aient été écrits longtemps après le Christ, ceux-ci ne
peuvent être considérés comme les écrits que Kim Cim attribue à notre
Sauveur, même au moment de son ascension. Que dire de ces nombreux
livres cités dans l’Ancien Testament, et qui ne se trouvent nulle part ? On
y trouverait certainement de nombreux défenseurs invincibles de la
Magie. Hélas, l’encre et le papier sont périssables, car la main de
l’homme n’a jamais rien fait d’éternel; seule la vérité est incorruptible, et
quand la lettre fait défaut, elle change et vit en esprit.
Nous avons tracé, non sans peine, le parcours de cette science, de la
chute de l’homme à sa rédemption. Un pèlerinage long et solitaire dont
les chemins sont peu fréquentés en raison des épines et dédales de son
antiquité, et par endroits, recouverts du pavot de l’oubli. Nous ne
nierons pas que dans l’ombre et le lierre de ce désert, il y ait quelque
oiseau nocturne, hibou et chauve-souris d’un plumage autre que celui de
notre phénix. Nous faisons allusion à certains mages qui, par une
affection obscure et indirecte pour le mot Magie, ont inventé des
traditions plus prodigieuses que leur [203] propre pratique. Ceux-là,
nous les avons intentionnellement évités, de peur qu’ils ne rendent amer
notre parcours : nous conduisons le lecteur à travers ces forêts et ces
solitudes jusqu’aux eaux de Mara (Exode XV, 22).
Venons-en à présent à l’Egypte que nous avons mentionnée au début en
parlant des Israélites. Si les livres font défaut, ici les pierres parleront.
Dans ce pays, la Magie fut tellement intronisée qu’il semblait qu’elle
allait également y être enterrée. Tant de monuments enfouis dans cette
terre, et depuis lors, redécouverts ! Ceux-ci témoignent qu’un jour la
Magie fut apparente. Nous commencerons par la Théologie égyptienne,
afin de voir l’avancement de ce peuple, n’ayant pour guide que la
Lumière de la Nature. Trismégiste est tellement orthodoxe et clair quant
aux Mystères de la Trinité que l’Ecriture n’en dit pas plus que lui. En tant
qu’auteur particulier, probablement un des plus savants de son ordre,
nous nous passerons de son autorité. La doctrine universelle sur laquelle
tous s’accordent, est la suivante : Emepht (12), par qui ils expriment leur
Dieu suprême, et qu’ils considèrent comme Unique, représente une
Intelligence ou un Esprit qui convertit toute chose en lui-même et luimême en toute chose. C’est une science, et une philosophie, très saine, à
condition de la comprendre correctement. Emepht, disent-ils, produit un
oeuf de sa bouche. Kircher commente cette tradition de façon incomplète
et erronée. Dans la production de cet oeuf, se manifeste une autre
divinité qu’ils appellent Ptha, et c’est à partir de quelques autres natures
et substances renfermées dans cet oeuf que ce Ptha a créé toute chose.
Pour parler plus clairement, nous décrirons les hiéroglyphes, dans
lesquels ils ont révélé de façon merveilleuse bien qu’obscure, la plupart
de leurs mystères. En premier lieu, ils dessinent un cercle qui renferme
un serpent. Sa tête ressemble à celle d’un faucon et la [204] queue est
nouée formant un petit nœud, et un petit peu en dessous de la tête, il y a
des ailes déployées. Le cercle est dirigé vers Emepht, ou Dieu le Père, qui
est infini, sans commencement ni fin. En outre, il comprend ou contient
en lui, la seconde divinité Ptha, et l’Oeuf ou Chaos, à partir duquel tout a
été créé.
Le faucon, en symbolisme égyptien, représente la Lumière et l’Esprit. Sa
tête unie ici au serpent, représente Ptha ou la seconde personne, qui est
la Première Lumière, comme nous l’avons expliqué dans notre
Anthroposophie (13). On dit qu’il crée toute chose à partir de l’œuf. En
effet, en lui, comme en un vase, se trouvent certains symboles et images,
c’est-à-dire les différents concepts de la divinité paternelle, selon
lesquels, en coopération avec l’Esprit, à savoir l’Esprit-Saint, sont
formées les créatures. La partie inférieure de cette figure représente la
matière ou le Chaos, qu’ils appellent l’Œuf de Emepht. Pour une
meilleure compréhension, nous enseignerons quelque chose
d’inhabituel. Le corps du serpent nous indique que c’est une substance
ardente, puisque le serpent est rempli de chaleur et de feu. C’est pour
cela que les Egyptiens l’ont considéré comme divin, ce qui est clairement
indiqué par son mouvement rapide, si semblable à celui du pouls, sans
pieds et sans nageoires, car son esprit chaud et impétueux le fait
mouvoir comme un pétard serpenteau. Encore une autre analogie : en
raison de sa forte nature ardente, le serpent renouvelle sa jeunesse, et se
défait de son ancienne peau. En vérité, la Matière est un serpent se
renouvelant des milliers de fois, n’habitant jamais la même forme. Les
ailes nous indiquent que ce sujet, ou chaos, est volatil, et dans son aspect
extérieur, il est aérien et aqueux. Mais si tu veux connaître la plus secrète
ressemblance de ce hiéroglyphe, sache que le chaos est une certaine
substance qui [205] rampe, se mouvant comme un serpent sans pieds, et
Moïse ne l’appelle pas Eau, mais Serpitura Aquae, Sinuosité de l’Eau
ou Eau Sinueuse (14). Enfin, le nœud de la queue indique que cette
matière est d’une composition très solide et que les éléments sont bien
unis en elle, ce que les philosophes savent pour vérité, car ils l’ont
expérimenté.
Quant à l’affinité de l’inférieur et du supérieur, et leur intime amour
actif, il consiste en un certain mélange secret du ciel avec la matière.
Dans le feu vital de toutes les choses d’ici-bas, le Soleil est roi. Dans l’eau
secrète, la Lune est reine. Dans l’air pur, les cinq planètes mineures
gouvernent, et dans la terre centrale hypostatique, les étoiles sont fixes.
Selon leur doctrine, cet inférieur est la province ou le trône du supérieur,
où il siège en régent suprême. En clair, le Ciel fut à son origine tiré de
l’inférieur, mais pas entièrement, car une certaine portion des natures
célestes resta en bas, et celles-ci sont exactement les mêmes en substance
et en essence que les étoiles et les cieux. Le ciel d’ici-bas n’est différent de
celui d’en haut que par sa captivité, et celui d’en haut n’est différent de
celui d’en bas que par sa liberté. Tandis que l’un est enfermé dans la
matière, l’autre est libéré de la grossièreté et des impuretés, mais les
deux sont d’une unique et même nature, de sorte qu’ils s’unissent
facilement. Voilà pourquoi le supérieur descend visiter et réconforter
l’inférieur dans sa demeure insalubre et pestilentielle.
Nous pourrions en dire davantage, mais nous avons hâte de terminer, et
même si nous en avions le loisir, raisonnablement n’attends de nous,
lecteur, que nous te disions tout. Abandonnons maintenant les principes
généraux pour la pratique, qui nous prouvera que ces Egyptiens étaient
des adeptes. [206]
Magie Adamique, THOMAS VAUGHAM dit EUGENE PHILALETHE
à suivre....
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