Seul Dieu a le pouvoir d’ôter les voiles de vos yeux, et vous ne trouverez pas de réponses ici, à moins qu'Il ne le veuille.

20 avril 2019

Regarder ailleurs




La volonté de l'Ennemi, car c'est sa meilleure arme, est de focaliser notre attention.
Qui est l'Ennemi ? Celui qui divise, qui se dresse entre notre accomplissement et nous-mêmes. Celui qui érige un mur opaque ente la lumière et nous. Celui qui prétend régir le monde. Qui veut règner sur un peuple de fantômes. Qu'il ait un nom, on non. Qu'il soit un, ou multiple, peu importe. Il est un et multiple, car son cancer colonise tout.


Il s'immisce partout. Autrefois, on l'entendait moins. C'était avant, avant le temps des écrans et de la facilité. Autrefois, les hommes parlaient encore, fût-ce à coups de poings.

Maintenant, tout le monde se tait, par prudence, car le maître est partout. Il a construit des tours dans les campagnes les plus belles et les plus reculées. Son oeil fouille la Terre et les peuples à genoux. Sa voix tonitruante couvre le ressac de la mer.

Ses musiques et ses annonces partout brisent et fragmentent le silence. Il a ses mots, qui tous évoquent la soumission : le gouvernement, le chef de l'état, l'élite, les banques, la crise, le chômage, et j'en passe.

Comme si l'existence terrestre n'était vouée qu'à bouffer et à trembler.

C'est le dieu le plus con qu'on pouvait imaginer. D'une incroyable stupidité, il aime la servilité, et qu'on lui cire les babouches. Il croit qu'en nous recouvrant de sa bave fétide et de ses grosses ruses qui ne marchent que sous la contrainte, il pourra un jour devenir quelqu'un. Qu'en nous aplatissant comme des crêpes, il grandira.

Sa ruse est éventée depuis longtemps : il fait beaucoup de bruit pour masquer son vide. Il fomente les guerres pour se repaître du malheur, alors que le malheur éveille les hommes et les rend humains.

J'ai largué la télé, les journaux, les radios depuis des siècles. Difficile d'intervenir sur le net sans subir ici aussi son tir de barrage. Pubs, nibards, bagnoles, flashes lumineux. La gueule du nabot et des autres miteux, à donf.

La guerre qui arrive. La crise qui déferle. Bla bla.

Regardons ailleurs.

Il y a le choix. Je vous promets qu'il y a encore des choses merveilleusement belles partout. Certes, les vieux arbres sont arrachés et tronçonnés, certes des enfants traînent dans les rues et se prostituent pour une croûte de pain, certes tout va mal, et tout fait mal.

Mais ce mal est l'occasion de renverser son regard. Voir est la Voie. Voir au delà. Voir le Vrai. Voir le Beau. Franchir les barrières de métal qui nous séparent des autres. L'autre est le seul chemin. L'autre est réel. Il a un corps, des besoins, des émotions, des désirs. On ne le met pas en équations.

Aucune case ne lui correspond. L'Ennemi, ce fou, cherche à vaincre les hommes. Mais tant qu'il restera un homme, un seul, sur cette Terre, il pourra trouver dans le désert le plus calciné, dans le malheur le plus noir, l'étincelle d'amour qui le relie au monde des racines.

L'ennemi n'a que l'importance qu'on lui accorde. Il ne vaut pas un regard.

Regardons ailleurs. Ouvrons les yeux.

Vieux Jade

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