(1ère qasida page 10 (ahal talibou al Illahi yarda bi
bu'dihi)
Traduit par Abu Bakr Sirajuddin (Martin Lings)
***
L'homme en quête de Dieu
Sera-t-il satisfait d'une station lointaine ?
Le vrai chercheur sur son visage porte un signe,
Sur son front, luit une rayonnante lumière
***
Il est toujours proche, courtois, respectueux,
Résolu, envers les censeurs indulgents
Honorant, l'ami véritable
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Son but transcende tous les buts :
Rien qui puisse lui faire obstacle,
L'abrupt est pour lui comme plat.
Il n'a d'autre visée à côté de sa cible.
L'attachement à la famille ne l'en détourne ni le blâme.
***
Belle est la description qui, par elle-même,
Suffit à le définir : le chercheur de la vérité.
Tel es celui qui la recherche, il fait de sa quête
L'unique objet de ses regards. Puis, dépouillant son âme
***
Des défauts qu'il y trouve, lorsqu'elle est nue
De leurs opposés la revêt
Serviteur de Dieu en tout temps et tous lieux
A ses obligations rituelles légales.
De son propre gré, il en ajoute d'autres
Jusqu'à ce que la vérité soit son ouïe, sa vie,
Sa langue et sa parole, et ses mains et ses pieds.
Il meurt avant sa mort
Se fait la migration suprême.
***
A rendre compte, il s'appelle lui-même avant d'y être
appelé.
Etant en cela le meilleur suppléant de la vérité.
Avant son être propre, de la vérité il voit l'Etre,
Il Le voit après lui et de quelque côté qu'il se tourne.
***
Dieu seul était et rien d'autre avec Lui
Il est maintenant comme il était, dernier comme premier
Essentiellement un, il n'est rien hormis lui,
L'intérieur, l'extérieur,
Sans commencement et sans fin.
***
Quoi que tu voies, tu vois son Etre,
Dans l'unification absolue,
Serait-elle enfermée sous un voile ?
Là, le seul voile est Sa lumière.
Cheikh al-Alawî - Dîwân
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