L’amour est le “Burâq” (la monture céleste) des pèlerins ; la monture de ceux qui sont sur la voie .Tout ce que l’intellect amasse en cinquante années l’amour en un instant le consume, rendant pur et limpide celui qui aime. Jamais le pèlerin en cent quarantaines ne parcourra le chemin que l’amant, le temps d’un regard, parcourt : l’homme raisonnable appartient à ce monde ; l’amant à l’autre. Le pas de l’homme raisonnable, comment rattraperait- il sur la route le pas de l’amant ?
Sache que l’amour a trois niveaux.
Au premier l’amant tout le jour remémore l’aimée. Il se tient à proximité de sa ruelle. Il prend pour “qibla” sa maison et tourne autour en d’interminables circumambulations ; il en scrute la porte et les murs dans l’attente d’apercevoir, fût- ce de loin, la beauté de l’aimée ; qu’à cette vue, la paix regagne son coeur meurtri ; que sa blessure soit pansée.
Au second, l’amant se trouve dans un état tel qu’il n’a pas la capacité de soutenir la beauté de l’aimée. Lorsque enfin il l’aperçoit, un tremblement s’abat sur ses membres, il ne peut émettre une parole ; il est à craindre qu’il ne tombe sans connaissance.
Au troisième niveau enfin, la beauté de l’aimée déporte du coeur de l’amant tout ce qui n’est pas elle et l’envahit entier. Alors, l’amant s’efface à soi – même : désormais il voit l’aimée. Qu’il soupe, dorme, aille, vienne ; c’est pour l’aimée qu’il soupe, dort, va et vient.
Le Trône du coeur
Celui qui ne se connaît pas lui même, comment connaîtrait-il son Seigneur ?
Sache qu’Allah (qu’Il soit exalté) a créé dans ta poitrine une maison, qui est ton coeur. Il y a ensuite placé au beau milieu un trône pour Le connaître, sur lequel s’établit Sa transcendance absolue. Allah est donc établi sur Son trône en personne, distinct de Ses créatures. Et Sa transcendance absolue, qui consiste à Le connaître,
L’aimer et L’unifier, est établie sur le trône du coeur. Ce trône est recouvert du tapis de la satisfaction. A sa droite et à sa gauche se trouvent les ordres et les interdits. Une porte donnant sur le jardin de Sa miséricorde, de Sa compagnie et du désir de Le rencontrer lui est ouverte. Ce jardin est arrosé par l’ondée de Ses paroles, et poussent alors plantes odoriférantes et arbustes fruitiers correspondant aux actes d’obéissance, aux formules
D’unicité, de glorification, de louange et de sacralisation. Au milieu de ce jardin se trouve l’arbre de la connaissance d’Allah qui donne ses fruits à tout instant par la grâce de son Seigneur. Ses fruits sont l’amour d’Allah, le retour vers Lui, Sa crainte, la joie de Le connaître et d’être proche de Lui.
D’unicité, de glorification, de louange et de sacralisation. Au milieu de ce jardin se trouve l’arbre de la connaissance d’Allah qui donne ses fruits à tout instant par la grâce de son Seigneur. Ses fruits sont l’amour d’Allah, le retour vers Lui, Sa crainte, la joie de Le connaître et d’être proche de Lui.
Allah irrigue ce jardin par la méditation sur Ses paroles, le fait de les comprendre et de mettre en pratique Ses recommandations. Allah (qu’Il soit exalté) a placé dans cette demeure une lampe qu’Il éclaire par la lumière de Sa connaissance, de la foi en Lui et de Son unicité. Son combustible est issu d’un olivier béni, ni oriental ni occidental, dont l’huile semble éclairer sans même que le feu ne la touche.
Allah a entouré cette demeure d’un mur empêchant les fléaux, les semeurs de troubles et les êtres susceptibles d’abîmer le jardin d’y entrer, afin que leurs méfaits ne l’atteignent pas. Il y a placé des anges gardiens qui le protègent de jour comme de nuit. Puis le propriétaire de la demeure et du jardin, étant informé de l’identité du locataire (la transcendance absolue d’Allah), se souciera essentiellement de ranger la demeure et de la remettre en ordre afin que le locataire s’en satisfasse. S’il se rend compte du moindre désordre ou désorganisation, il s’empressera d’y remédier de peur que le locataire ne quitte la demeure. Quel locataire de choix, et quelle belle demeure !
" L’amour m’envahit tel le sang dans mes veines et sous ma peau. Il me rendit vacant pour m’emplir de l’aimée : De toutes les cellules de mon être il fit son séjour. Il n’est plus de moi que le que le nom, tout le reste est l’aimée."
Source
" L’amour m’envahit tel le sang dans mes veines et sous ma peau. Il me rendit vacant pour m’emplir de l’aimée : De toutes les cellules de mon être il fit son séjour. Il n’est plus de moi que le que le nom, tout le reste est l’aimée."
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