Ce n’est pas une faiblesse d’intellect qui nous empêche d’être profond, c’est la mauvaise foi.
Le plus dur pour un homme de foi c’est de vivre pour faire triompher la lumière divine tout en sachant que la lumière divine n’a besoin de personne pour triompher…
Je vois seulement une différence de forme entre perception humaine et réalité divine ; Boèce écrivait : « le temps est un maintenant fluide, l’éternité est un maintenant stable ».
Un mot silencieux embrase la vie, un seul mot, sans signification, duquel procèdent tous les mots des langues humaines, toutes les formes de vie… seul ce mot est l’énoncé de la vérité. Le Verbe divin est d’une pauvreté infinie, il ne contient qu’un seul mot.
L’imagination des hommes est certes infinie, mais ils n’imagineront jamais à quel point ils offensent Dieu. L’Apocalypse révélera précisément ce qu’ils ne peuvent imaginer.
Ce qui rend l’homme malheureux finalement c’est de désirer savoir, désirer saisir une connaissance… désir insatiable…
Le seul désir qui trouve satiété est le désir de donner.
Saisir la vie, le désir le plus misérable qui soit.
La vie précède la science, qui, elle, ne sera toujours qu’un retour sur la vie, une réflexion sur la vie.
La plus radicale folie consiste à vouloir faire que la science précède la vie… impossibilité ontologique, sur laquelle s’effondrera cette folie.
On pourrait croire que la science est le lieu du raisonnable par excellence, mais c’est au contraire le lieu exact de la folie, le maelström de la folie des hommes.
La science aurait pu et dû être une ode à la vie mais elle est malheureusement devenue une rébellion fanatique contre la préséance de la vie. Contre la vie.
Aujourd’hui, la vie est devenue une ode à la science… ! Ce n’est pas à la vie de servir la science mais l’inverse.
Le seul véritable savoir est celui qui nous en libère.
Il n’y a en Dieu le moindre savoir ni la moindre réflexion, seulement un don éternel est innocent, don de vie, de lumière, d’amour…
Aussi peu probable que cela paraisse, l’innocence divine triomphera de la nocence démonique et humaine, car elle la précède toujours. C’est de la simple innocence que procède, par dévoiement, tous les crimes. On ne peut que avoir foi en l’innocence, la rechercher, même chaotiquement ; on ne cherche jamais à être coupable !
La plus grande subtilité d’esprit n’est que le fruit de la plus grande simplicité d’esprit… simplicité divine. Saisir ce fruit de subtilités pour le séparer de la simplicité divine, voilà ce qui fut défendu à l’homme adamique.
La plus grande misère de l’homme c’est d’avoir la plus grande difficulté à atteindre la plus grande simplicité ! Et le bestial guette la grande misère.
La Porte de la Bête est loin derrière moi, mon ombre savante ne chemine plus à mes côtés, le savoir est l’ombre de la vie, le voile ultime et subtil de l’âme qui en tombant ouvre la Porte du Ciel.
par Lotfi Hadjiat
vu chez LLP
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