Au seuil du monde, quand l’aube hésite,
Ils se dressent, sans bruit ... cinq mystères d’infini.
Ni rois, ni ombres, ni prophètes d’oubli :
Mais les veilleurs d’un feu qu’aucun vent n’anime ni ne nourrit.
Celui-ci marche, drapé de silence
Son regard traverse le voile des choses.
Il ne promet pas … il rappelle :
La source oubliée sous les lois,
L’eau vivante sous la pierre sèche.
« Je ne viens pas, je me révèle.
Là où ton cœur cesse d’attendre,
Là, je suis. »
Celui-là rit comme un enfant
Mais son rire fait vibrer les mondes.
Il n’enseigne pas ... il désapprend.
Sous ses pas, la mémoire fleurit.
Et le temps s’incline.
« Je suis l’Éveil qui veille sur toi
Quand tu ne veux plus devenir.
Je suis ce que tu as toujours été. »
Celui-ci s’approche ... vent sans forme
Soupir entre les paroles.
Il parle sans mots.
Et l’âme, surprise, comprend tout.
« Je suis l’écho du silence intérieur,
Le feu doux dans ta poitrine.
Le Christ ne m’a pas envoyé ...
Il m’a révélé en toi. »
Celui-là fend l’air sur son destrier de lumière
Il tient une épée sans fer.
Un seul geste ... le faux s’effondre.
Il ne détruit pas ...il dissipe.
« Je suis le crépuscule des mensonges.
Je viens lorsque tu ne crois plus
En ce que tu fais semblant d’aimer. »
Celui-ci luit, brasier sans cendre
Il ne parle ni d’hier ni de demain.
Il est le maintenant qui dure.
Son souffle réveille l’espoir d’infinité.
« Je suis la fin qui enfante.
Celui que ton attente façonne,
Mais que ton silence révèle. »
Et soudain, cinq voix deviennent une.
Cinq visages, un seul regard.
Cinq chemins, un seul pas.
Ils disent :
« Tu nous as cherchés dans les cieux,
Mais nous étions en toi.
Nous sommes ce que tu deviens
Lorsque tu t’abandonnes à ce que tu es. »
Et toi, marcheur du seuil,
Tu n’as plus à attendre.
Car chaque souffle,
Si tu l’écoutes,
Est un nouvel être en chemin.
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